
<°. Avec la folution ePargent, point de précis
pité. Ce même acide, verfé fur de l’argent réduit
en limaille très-déliée, n’y produit aucune altération.
6°. Le cuivre ümé eft attaqué plus fenfiblement,
& l’acide y prend une couleur verte,
7?, Le fer y eft fortement & pleinement diffous,
& il en naît des çrifaux que Margraff ne décrit
point.
8°. Cet acide n’a pas autant d’aâion fur M étain;
cependant, lorfqu’il eft bien concentré, il y laiffe
des traces affez fenfibles de fpn aâion,
99, Il en eft de même du plomb, qui en eft encore
plus tôt attaqué, Avec la folution de plomb
dans l’acide nitreux ,»il donne un précipité de cou-
eur blanche, auquel il n’arrive point de réforption
comme à celui qu’il forme avec la folution mercuria
le ,
io°, La couleur rouge du précipité per fe fe
change en jaune avec cet acide, mais noircit à une
forte digeftipn ; cependant l’huile de tartre par défaillance
ne précipite rjen de cette folution,
i l 0, Mais ayeç la folution d» mercure dans l’acide
nitreux, il forme un précipité abondant, de couleur
planche, foluble de nouveau par le froid.
1 1°, UarJ'eriiç blanc eft auffi pleinement diffous
par cet açide ; mais après avoir fait évaporer çeçtg
folution, ne refte qu’urfe maffe noirâtre*
1 30. Enfin le fine s’en imbibe avec véhémence,
& en répandant une odeur fétide femblable à celle
qu’on excite en verfantle même acide fur de l’étain.
§. I V .
C o m b i n a i s o n s d e s a c i d e s a n i m a u x
E M P X R E U M A T I Q U E S A V E C D IF F É R E N T E S
BA SES.
Suivant M. Pott (40), l’acide extrait par la dif-
tillation des fubftances animales, fait effervefcence
avec l’alkali fixe végétal, & forme avec lui un fel
neutre à peu près femblable à la terre foliée du
tartre (41). Mais comme l’acide extrait par la dif-
tillation des fourmis eft celui de cette claffe dont
on s’eft le plus fouvent occupé, je préfenterai
d’abord le réfultat des expériences auxquelles l’a
fournis le célèbre Margraff (42 ), & j’expoferai
(40) Diû'ertatioxis chimiques, traduâion françoife, v o l, I I ,
page 498.
(4 1 ) M ..d e M a ch y , dans une de fes notes fur la traduilioit
précédente, dit qu’une portion d’ efprit acide qu’il avoit retiré,
du fang humain, lui donna, pendant deux ans, un phénomène
fort agréable, & qui peut faire naître quelques idées. Dans les.
temps fro id s, cet eiprit dépofoit des criftaux tranfparens, &
figurés comme le fel microcofmique : ils dilparoiffoient dans les
temps chauds, & cela alternativement, jufqu’à ce qu’enfin ils.
difparurent abfolament ; & l’e fp rit, tout limpide qu’il é to it,,
dépofa alors un peu de terre. Ibid. p. 486.
(42) Voyez fes Obfervations fur l’huile des fourmis 8c fur leufr
5ci.de } dans le premier volume de fes Opufcules, p , 291 & fuiv
M pt