
tétragones rhomboïdaux, tronqués net ( PI, V I I ,
f i g . 4 ) , ou tronqués de biais. Toutes ces variétés,
& plufieùrs autres moins remarquables que les
criftaux du fuçre nous préfentent, ne font au fond
que de très-légères modifications de fa forme
primitive , & elles tiennent aux çirëonftances locales
de la criftallifation (5 5 ); c’eft pourquoi je
ne crois pas devoir qntrer, à leur égard, dans un
plus., grand détail,
( 55) théorie de la criftallifation des feïs mène à celle de la
j>figure des criftaux de ces mêmes fels; mais il n’ eftpaspoffible
« d è déterminer ïa figure des parties ialines qui les compofent
»? parI’in(pe<ftion de criftaux d’ une feule figure : ilfau tcon n oître,
»’ .par unç fuite d’obferyatjons, toutes les différentes façons dont
»? ces mêmes parties faijnes peuvent fe combiner & s'unir fous
V’ d'es formes différentes, régulières ou irrégulières.■< Rouelle,
Mfmoire.fur Us /ils neutres, Sec,
^ tnême f e l , dit M , Maçquer, quoique'tendant
»> conftamment à la même forme , eft cependant capable de fe
«' déguifer de mille manières, & de prendre une infinité de formes
» toutes différentes, fuivant les circonftances qui peuvent con-
>> courir à là criftallifation. La promptitude & la lenteur, de I'éva-
” poratiori, la quantité d'eau évaporée, le refroidiflement plus ou
» moinsiprompt, & les différens degrés de refroidiffement, l’état
» de l’air & de la liqueur par rapport au repos & a u mouvement,
» la forme même 8ç la matière dp vafe. dans lequel fe.fait la. crifv
»> tallifatioh, &c. font autant de caufes q u i, pouvant agir fuccefiî-
» vement', ou fe combiner enferoible d ’une infinité demanières,
’ ’ apportent des variétés fans, npmbre à la criftailifàtion. Joignez
” à cela l’aûion qu’ont plufiçupsfels neutres les uns fur les autres;.
»Quand de tels fels fe trouvent confondus enfembfe, ils occa-
» fionnent des différeuces conlidétabfes dans leur criftallifation. «<
lpi8iomaired!e Çi/m/ç, ,, . . .
Quant à l’acide extrait du fucre (56) fuivant le
procédé de M. Bergman, il y a lieu de penfer qu’il
n’eft pas abfolument libre & dégagé de toute bafë
terreufe, puifqu’il fournit des criftaux (57) fem-
blables par leur forme aux variétés les plus fimples
que préfente le fucre lui-même, & que je viens de
décrire ; cependant cet acide, de même que le
t a r t r e , le f e l f ¿ d a t i f , les f l e u r s d e b e n jo in 6c les
(56) » Nous nommons ce fel acide du fu c r e , dit M. Bergman,,
»? non qu’il ne fe trouve que dans le fucre, mais parce q u e , de
» toutes les matières qiie nous avons éprouvées jufqu’à préfent,
» c ’eft celle qui en donne Ip plus abondamment & dans un plus
» grand degré de pureté. « Dijfertation fu r l ’acide du fu c r e , p. 272.
En e ffe t, cet habile Chimifte a re tiré, par le même procédé,
de la gomme arabique , un acjde du fucre en criftaux prifmatiques.
Huit parties à’efprit de pin très-concentré, traitées avec vingt-quatre
parties d’acide n itreux, donnent trois parties d’acide du fucre ;
mais.il eft le plus fouvent en forme d’écailles, 8e chargé de beau-
çoup d’humidité,,0n obtient encore le même acide du miel Se
de toutes les fubftances, qui contiennent le principe fucré, par
de même procédé. Quoique fa faveur & fa criftallifation lui donnent
une forte de reffemblance avec l’acide du tartre, diffous
de.même & bouilli avec l ’acide n itreux, celui du tartre devient
néanmoins un peu plus b lan c, Se il n’ eft point altéré dans cette
opération, puifque le feu le convertit en charbon comme auparavant.
lb id . A ux différentes efpèces de fucres végétaux dont
on vient de p arler, on peut rapporter le fuçre de la it , efpècp
de fel neutre d’une nature particulière, qu’on retire du petit-
lait par évaporation Se criftallifation. Sa forme paroît être le
parallélipipède rhombqidal. V o y e z le Traité allemand de M.
f.ichftenftein fur le fucre de lait & fes différentes efpèces^ in-8°,
firu n fw ic , 1772.
(56) Voyez leur fo rm e , d’après M , Bergman , ci-de flus}
p. t ¡¡à, pote 16, .