
nit p a r l’évaporation, des criflaux qui, parleur
forme & leurs autres propriétés, diffèrent totalement
du fel fédatif. Ils font très-peu folubles dans
l ’ e a u .
Cet acide tenu en digeftion fur 1 or, ne 1 attaque
point, même à l’aide d’un degre de chaleur
affez confidérable. L’évaporation produite par ce
degré de chaleur eft fans doute ce qui fait repa-
roître une portion de l’acide fous forme criftalline
au fond du matras.
6°. Il fe comporte à peu près de même avec
Y argent cru; mais il attaque très-bien l’argent précipité
de fa diffolution dans 1 acide nitreux par 1 al-
kali volatil. Il précipite auffi ce métal de fa diffolution
dans l’acide nitreux fous la forme d’une
chaux blanche. .
7°. Il n’a aucune aftion fur le cuivre.
g°> Lq p lom b eft corrode, mais nullement diflbus
par cet acide. Verfé dans le vinaigre de faturne, il
en précipite le plomb fous forme de chaux blanche.
9°. Le fer s’y diffout 8c laiffe, après l’évaporation,
n n fafran de mars couleur d'or» dont la fuperficie
eft écailleufe & brillante. M. Savary punie que
c'ette expérience faite plus en grand fourniroit des
criftaux.
io°. L'étain eft évidemment corrodé par cet
acide, qui perd alors fa tranfparence j mais ce
métal ne tarde pas à s’en féparer 8c à gagner le
DES ACIDES VÉGÉTAUX NATURELS, §. V. 195
fond du vafe, au point que l’acide refte libre &
ne donne pas le moindre précipité lorfqu’on y
verfe un alkali.
i i ° . Le régule d'antimoine en eft foiblement dif-
fous: l’huile de tartre rend cette folutiçn laiteufe, 8c
précipite la petite portion dé ce demi-métal qui
avoit été diffoute.
12°. Le iinc s’y diffout avec affez de facilité, 8c
le fel métallique qui en réfulte eft en criflaux jaunâtres
& brillans.
130. Enfin cet adde n’a nulle aflion fur le
bifmuth.
§• V I.
C o m b i n a i s o n s d e l ’ a c i d e d u s u c r e o u d e
l ’ a c i d e s a c c h a r i n a v e c d i f f é r e n t e s
b a s e s . -
Lefucre eft un fel effentiel criftallifable (51) ,
(5 1 ) On donne le nom de fels ejjentiels à toutes les matières
falines concrètes' qui confervent l’odeur, la faveur & les autres
principales qualités des corps dont elles font tirées. H n’ y a que
les végétaux & les animaux dont on puifie retirer ces fefs ; mais
il faut obferver que' les fels retirés des matières végétales &
animales ne font fouvent, comme’le remarque très-bien M . Mac-
q u e r ,q u e d u tartre vitriolé, du fe l deJSlauber, du nitre, du
fe l commun & autres fels neutres de cette efpèce, qu’ on auroit
tort de regarder comme fels effentiels des fubftances dont ils
font extraits.
A l’ égard des fels vraiment efTentiels, les uns, tels que le tartre,
les fleurs de benjoin, le fe l volatil de fuccih, &c. ne fônt £[ùe des
N ij