
beurre d'antimoine par l’intermède de l’acide ni-
trenx » l’antimoine fe trouve encore diffous par
l’eau régale qui réfulte du mélange de l’acide nitreux
avec l’acide marin du beurre d’antimoine. Lorfqu’on
ne preffe point trop cette diffolution, elle eft claire
& limpide ; mais , expofée à l’a&ion du feu , les
deux acides l’abandonnent ; & après des additions
& des évaporations répétées de l’acide nitreux,
3 ne relie plus qu’une chaux abfolue d’antimoine,
qui porte le nom de béçoa rd minéral.
8^. L ’eau régale diffout le régule de cobalt avec
effervefcence. Cette diffolution qui porte le nom
0!encre de fympathie, ell d’un pourpre foncé. Si
l’on y ajoute de l’eau, elle prend une couleur lilas,
& devient verte lorfqu’on l’expofe au feu. Ces
changemens de couleur ne font dus qu’au degré
de concentration de l’acide ; mais cette combinai-
fon ell fans doute trop imparfaite pour donner des
criilaux.
$. X X I I I .
C o m b i n a i s o n s d e s a l k a l i s a v e c
D I F F É R E N T E S B A S E S , A U T R E S QUE LES
A C I D E S .
Les alkalis,indépendamment des fels qu’ils peuvent
former avec les acides, comme on l’a vu ci-
deffus, ont auiff de l’aâion fur les terres & fur les
métaux, peuvent produire avec ces fubllancesdes
efpèces de compofés falins, & en être féparés en
reparoiffant tels qu’ils étoient d’abord ; ainfi ces
compofés peuvent par cette raifon être rangés aufli
dans la claffe des fels neutres. Mais l’aélion des
alkalis confidérés comme diffolvans des fubllances
terreufes 8c métalliques, eft beaucoup plus bornée
que ne l’ont cru jufqu’iciplufieursChimiftes,d’après
l’autorité du célèbre Margraff. En effet, les alkalis
fixes n’exercent leur aèlion diffolvante fur les
fubllances quartzeufes, que par le concours du feu
ou de l’acide igné, à l’aide duquel on obtient la
diffolution qui porte le nom de liqueur des cailloux.
Ces mêmes alkalis fixes n’attaquent direâement à
froid que le cuivre 8c peut-être le zinc, encore cette
diffolution s’opère-t-elle avec beaucoup de lenteur,
Enfin ils ne s’unifient à la terre du fer, que
lorfqu’elle eft déjà très-divifée par une diffolution
préliminaire dans l’acide nitreux. Il n’y a donc que
ïalkali volatil, naturellement plus chargé d’acide
igné que les alkalis fixes, qui puiffe diffoudre facilement
plufieurs précipités métalliques, 8c attaquer
même directement avec force le cuivre 8c le
zinc dans leur état de métalléité.
Quant aux diffolutions que Margraff (33 3) a ob-
(333) V o y ez fa Démonftration expérimentale de la foïution
de divers métaux, comme l’o r , l ’argent, le mercure, le zinc &
le bifmuth, par le moyen des alkalis fixes diffous, v o l, I de