
v e r t, aiguillés & comme foyëux. La petîtéfle de ces
aiguilles ne pernîet guère d’en déterminer exaâe-
ment la forme,
12°. L’acide marin diflbut le fer avec effervef-
cence, mais fans décompofer, comme l’acide ni-
treux , le principe de fa métalléité > qu’il dégage
au contraire fous forme de vapeurs,plus inflammables
que celles qu’on obtient du même métal par
l’acide vitriolique. Le fel marin martial, réfultant
de cette difîblution , efl très-déliquefcent ; ce qui
n’empêche pas qu’on ne puifle, par une évaporation
rapide, l’obtenir eriftallifé, fuivant M. Bue-
quet (304) ven petitesaiguilles vertes, M. Macquer
dit n’avoir pu diftinguer la figure de ces criftaux ,
même à la loupe (305) ; cependant Capeller les
décrit comme parfaitement oâaèdres (306). Les
deux pyramides en font quelquefois cunéiformes.
(Pl. III,yzg.2), & quelquefois tronquées au fommet
(Pl. I I I , fig. j ) . M. Pelletier l’a obtenu en décaèdres
rhomboïdaux d’un vert d’émeraude, & afféz
femblables à ceux du natron (Pl. y , fig. 4fi).
Suivant des expériences de M. le duc d’Ayen,
(304) Introduéìron àPétude cfu règnemméral, vo l. I t , p. 2381
(305-) Mémoire fur la diffolubiiité des feis neutres, S^c.
(306) Cryflalli completi o&aedrici in fpiiitn falis in. qua man
folutus, Prodr. cryftaii. p. 32, Similes Qtrapeio ¿dales baft mof.
dratà ) in folutione mptis qumjpirittf fal^h Ibid. p. 3 7 , tab% III,
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DE i/ACÏDE MARIN, §. X X I . 595
rapportées par M. Macquer dans fon Diâkmnaire
de Chimie, ce fel marin martial peut être concentré
jufqu’à ficcité fans lâcher fon acide ; mais à un
degré de feu plus fort, une partie de l’acide marin
concentré fe dégage en enlevant avec elle une
portion du fer fous la forme d’un fel roux ocreux,
très-ftyptique & très-déliquefcent, parmi lequel il
fe trouvoit aufli quelques crifiaux roux non déli-
quefcens. «Ce qu’ily a de bien remarquable, ajoute
» M. Macquer, c’eft qu’il s’eft fublimé en même
» temps à la voûte de la cornue , une matière crif-
» talline extrêmement légère , ayant la forme de
» lames de rafoirs, d’une blancheur & d’une tranf-
« parence parfaites , qui décompofoient la lumière
iî comme les meilleurs prifmes.. . . Ce qui reftoit
m au fond de la cornue après la fublimation de cette
« matière, étoit encore un fel marin martial ftypti-
i> que & déliquefeent * mais bien fingulier par fa
» couleur brillante & par fa forme toute feuilletée,
« qui le faifoient reflembler fi parfaitement au talc
» de Mofcovie ^ qu’il falloit le toucher pour fe con-
« vaincre que ce n’en étoit pas. Enfin ce fel talqueux
«»martial, expofé à un plus grand feu dans une
» cornue de grès, a fourni un autre fublimé.... fous
« la forme d’une matière métallique en molécules
« extrêmement petites & très-brillantes. . . . qui,
» examinées au micrbfcope, fe montraient comme
» autant de petits corps jçéguliej;? fort opaques,