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eriftallifation (89), mais du (impie rapprochement
de molécules terreufes n®n diffoutes , chariées
par les eaux. Ces molécules accumulées par différentes
caufes que je n’entreprendrai pas de déterminer
, ont formé des maffes plus ou moins fphé-
roïdales, qui, à mefure qu’elles fe defféchoient, ont
éprouvé fur elles-mêmes une retraite fort ordinaire
(8 9 )Ludns Helmontii. Sage, Elèm. de Minér. vo l. ï , p 153 S
Démefte, Lettres , vol. I , p. 3 1 7 , var. 5. Tophus ludus feu g -la-
reofo-argillaceus polymorphus. Lir.n. Syfl. liât. 1768, p. 186,
n° 1. Porus aqueus folidus fub aquà minus feu non fiuente depo~
fità materiâconcretus. Wall. Min. 1 édit. efp. CCCX. Marga indur
ata amorpha. Cronft. Min. §. 28. Ludus dHelmontii de Dieu-
louard en Lorraine & d'Angleterre. Davila, Catal. I I , p. 303,
nos 849-852. Fragment d’ un ludus Helmontii, pentagone à l’ une
de fes extrémités, mais carré vers l ’autre : il eft chargé d’ une
félénite en boule rayonnée, qui lui a fait donner le nom de Indus
Helmontii fiellatus. Forft. Catal. 1780 , p. 59 , n° 406. Ces
ludus fe trouvent fur les côtes de l’ île de Sheppei dans le comté
de Kent. J’en avois fait la 4e efpèce des fpaths calcaires dans
mon. Effai de Criflallographie, p, 117 , fous le nom de fpath
calcaire des ludus Helmontii, W e ig e l, traduit. allem. p . 129;
mais la pierre elle-même n’eft point un produit de la criftalli-
fâtion ; itn 'y a que les cloifons fpathiques qui en remplifient les
gerçures qui foient criftallifées. Quant au Vitriolum lapidofum
qinci hyalinum fpathofum, Linn. Syfl. nat. 1768, p. 106 n° 9 ,
que j ’àvois annexé à cette efpèce, j ’ avoue que j ’ignore encore
ce qu’ on doit penfer de ce fpath tranfparent, que Linné carac-
térife ainfi : Cryftalli palmarès hyalin ce, fpathofe, parallèles , ap-
proximatee, craffitie digiti, tetraedne, extùs- obliqué tranfverfim
exaratæ ; figura ( non articulis) référantfiguram da Coftæ fojf. 2 6 0 ,
quamvis diverftffimcz. Syft. nat, ibid. C’ e ll probablement encore
l ’ effet de quelque retrait, ainfi que le tophus turbinatus, ib. p. 190.
aux fubftances argileufes & marneufes, & par ce
moyen fe font trouvées divifées en pièces polygones
d’un nombre de côtés plus ou moins grand , mais
toujours indéterminé.
Les intetftices que laiffent entre elles ces pièces
polygones, font tantôt vides, tantôt revêtus oti
remplis d’un fpath criftallin , qui , dans quelques
unes de ces maffes fphéroïdales , fe montre à
la furface, où il forme des efpèces de cordons ou
bourrelets élevés de quatre à cinq lignes : ces cordons
imitent un réfeau^dont les mailles ont le
même nombre de côtés que les prifmes intérieurs,
c’eft-à-dire, 3 ,4 , 5 ,6 ,7 & 8 pans inégaux.Le fpath
qui tapiffe ou remplit l’intervalle lâiffé par ce retrait
de toute la maffe , eft plus ou moins diaphane ;
mais il préfente rarement des enftaux d’une figuré
bien déterminée ; il s’ eft formé poftérieurement
aux gerçures qu’il remplit, de même que les erif»
taux de quartz ou de félénite globuleufe à rayons
divergens qui l’accompagnent quelquefois.
La coupe tranfverfale des ludus Hdmontii ,■ pré-
fente un affemblage de polygones exaftément en
rapport avec celui qu’on a obfèrvé dans ces im-
menfes groupes de bafaltes en eolonnes, qui portent
le nom de Chauffées des Géans, lefquels font
également un produit de la retraite qu’a éprouvée
la matière bafaltique en fe defféchant, ou fi l’on
veut, en fe refroidiffant.
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