
a&if & plus fidèle* ne fature pas abfolument l’acide
du tartre , lors de fa combinaifon avec la poudre
d’Algaroth ) , on obtient des criftaux oflaedres (78),
dont la pyramide eft feulement plus alongée que
celle de l’alun (79). Ces criftaux font fans couleur
comme de l’eau, quelquefois complètement ,
( 7 8 )» J'ai toujours v u , d it à ce fujet le traduéteur de M . Berg-
iwman, les criftaux du tartre émétique former de fimples pyra-
»» mides à trois côtés bien terminés, q u i, avec ie pian de la b a fe ,
j> conftituent de vrais tétraèdres. C ’ eft auffi de cette manière que
„ tous les Auteurs les définiflent. Cependant, comme M . Berg-
»> man fait auffi mention de quelques criftaux tétraèdres, mais
» rarement, & feulement dans fa criftaliifation du tartre tartarifé
31 antimonié (V o y e z ci-deflus, p. 2 14 , note 6 6 ) , cette diftinc-
»>tion ajoute beaucoup de poids à fon obfervation , & peut faire
»p en fe r , ou qu’ii a obtenu une criflallifatiori plus parfaite, ou
»1 qu'en examinant plus fcrupuleufement ie produit, i l aura dé-
31 couvert des troncatures aux angles des côtés pyramidaux. « Note
iur la page 387 de !a traduflion françoife du premier volume des
Opufcuies de M . Bergman, par M . de Morveau. Mais ces
oûaèdres à pyramides aiongées indiquent, au contraire, une
criftaliifation moins parfaite, ou une faturation moins exaéte de
l ’acide avec fa bafe que dans ie tétraèdre* Auffi M. Bergman
obferve-t-ii iui-même que dans fon tartre antimonié , i i évite de
iaturer abfolument ie tartre , afin d’avoir un émétique moins
diffoiubie dans l’e au , & conféquemment moins facite à décom-
pofer. Il eft étonnant que cette réflexion ne foit pas venue dans
i’efprit d’un Chimifte auffi inftruit que i’eft M . de Morveau.
(79) vu des criftaux de tartre émétique, fous ia forme
d’ unoâaèdrerhomboïdai (P/. V .fig .r ) ,d o n t ie rhombe de la
bafe des pyramides avoit fes deux angles aigus de 88*, & fes
angles obtus de 92*. L ’ angïe formé par ia rencontre desbafes de
ces pyramides eft de 118°, ce qui donne 62° pour l'angle du fom-
met pris fur deux faces oppofées de cet oûaèdre.
d e l’ a c i d e d u T a r t r e , §. vm .
quelquefois en partie feulement trarifparens ; ils ne
font ni efflorefcens, ni déliquefcens ; cependant ils
blanchiflent & deviennent opaques en vieilliflant ;
ils dècrëpitent au feu du chalumeau ; ils jettent en
brûlant une fumée d’antimoine, & laiflent fur le
charbon des grains métalliques ( 80 ).
90. L’acide du tartre a très - peu d’aâion fur le
mercure y à moins que celui-ci n’ait d’abord été
diflous par l’acide nitreux, puis précipité par un
alkalifixe. On obtient alors un tartre mercuriel qui
a des propriétés analogues à celles de Y eau végéto»
mercurielle de PreJJavin ( 81 ). MM. Navier (82 )
& Monnet ( 83 ) ont publié divers procédés pour
obtenir ce fe l, même fous forme criflalline. C ’eft»
dit M. Macquer (8 4 ) , un des moins diffolubles
(80) Voyez l’excellente Diflertation de M . Bergman fur ie
tartre antimonié ou émétique. Ibid.
(8 1 ) Quand, au lieu de faire criftallifer ie fel acéteux mercu*
r iê i, on précipite le mercure de cette diflolution par l’ intermède
de i'huile de tartre, on obtient un précipité blanc qui peut ie
combiner avec i’acide de fa crème de tartre ,& former ainfi Veau
végéto-mercurielle de PreJJavin. Cette fubftance falino-mercurieiie
eft très-foiubie dans l’ eau. Démefle, Lettres, vol. I I , p. 94.
(82) Voyez fes recherches médico-chimiques fur différent
moyens de diffoudre ie mercure par l ’acide v é g é ta i, par i ’acide
animai & par quelques fels neutres, dans le recueil intitulé :
Contrepoifons 1 de l’arfenic, du fublimé corrofif, du vert-de-gris ( f
du plomb, & c. 2 vo l. in-12 , Par is , 1777.
(83) Traité de ia diflolution des métaux, in-12, Paris, 1775,
£84) Dictionnaire de Chimie, au mot Tartre mermitl%