
defix côtés ; car, dans le premier cas, les côtés fur-
numéraires font des troncatures ou des bifeaux qu’il
ne faut pas confondre avec les faces principales; &
le fécond cas ne provient jamais que de l’élargiffe-
ment de certaines faces aux dépens des faces voi-
iines ou contiguës; ce qui rend celles-ci li étroites,
qu’on les néglige volontiers comme de nulle importance
, quoiqu’elles foient très-effentielles à la
détermination de la forme criftalline (53).
Le fpath à pyramides aiguës dont il s’agit a donc
fes pyramides conftamment hexaèdres, lorfqu’elles
font fans troncatures ou fans bifeaux. L’angle formé
par la jonâion des bafes de ces pyramides étant,
comme je l’ai dit plus haut, de 13 2°, l’angle aigu
du fommet eli de 48°. Les anglesfaillansdes bafes,
( 53) Spathum calcarium cryflallifatum , pellucidum album, cryf-
tallis pyramidatis pentagonis aggregatis , è Claufthal. Litoph.
Born. I . cab. I , fig. 10. — cryftallis utrinque pyramidatis , prif-
mate nullo intermedio, pyramide utrâque pentagonâ plants irnequa-
libus, ad Falkeinftein Tyrolis, Ibid. tab. I , f ig . XI. (C e tte figure
e li doublement faufie, & par la jonâion des pyramides dans
un même plan, & par le nombre impair des fa ce s .)M ,W e ig e l
a fait de ces deux fpaths de M , de Born fa 18* efpèce de lpath,
dans la traduélion allemande de mon F*[J'ai de Cristallographie,
p. 140. Quinquangulares aliquando has cryftallos reperii; refert
vero de Bomare, p. 167 , n° 3 , dati etiam heptagonas in monti-
bus Pyrenaïcis. W a ll. Min. 1772 , p, 142. An fluorés candidi,
pellucidi, quinquanguli. Kentm. Nomencï, tit. 7. Cappell. Prodr.
cryflall. p. 26. Dio&ahedria & Diexahedria. Hill. Hift. o f folf.
p. 211 & fuiv. Fluorpyramidalis, Hill. Folf. arr, p. 8 8 ,ord.IIÎ,
genre 5.
lefquels font reçus dans les angles rentrans de la
bafe oppofée,font, comme l’angle obtus du rhombe
primitif qu’ils remplacent, de 102° 30' ; & de même
que nous avons vu le fpath lenticulaire- ( ci-deffus
var. 2 ) , donner naiffance à d’autres variétés fubor-
données, par l’ihterpolition d’un prifme plus ou
moins long entre fes deux pyramides trièdres ob-
tufes, de même aulli le fpath pyramidal hexaèdre,
appelé dents de cochon, fe trouve être, pour ainli
dire , la tige de toutes les variétés fuivantes , par
Finterpolition d’un prifme plus ou moins long entre
fes deux pyramides entières ou tronquées.
Toutes ces variétés fe rencontrent abondamment
dans les mines d’ifyizffz, de Matlok-Bath en Derbyshire,
& près à'Eclon en Staifordshire , en crif-
taux plus ou moins diaphanes (54), & quelquefois
colorés par les matières métalliques & pyriteufes
qu’ils renferment. Ony vbitdecescriftaux de fpath
pyramidal à deux pointes, qui ont jufqu’à fept
pouces & plus de longueur, fur environ autant de
diamètre à la bafe des pyramides (5 5) : ils font ra-»
(54) Spathum calcarium cryflallifatum, cryftallis hexaedris àlbis,
pellucidis, utrinque pyramidatis, ad Derbii Anglitc. Litoph Born.
II -, p. 78. — cryftallis hexaedris maximis flavefeentibus, pelluci-
dis utrinque pyramidatis, ad Derbii. Ibid. p. 79. —■ cryftallis
minoribus flavefeentibus. Ibid. Voyez aufii Forft. Catal. 1769,
nos 1 - 14 ; celui de 17 7 2 , nos 49-67 ; & celui de 1780, n°* 1-24,
(55) Forft, CataL 1769, nos 2 & 3 ; 17 72 , n° 51 ; & 1780,
»° I.
L 1 IV