
{ P L I ,f ig . 3 3 ) ; quelquefois tronquées très-près
de leur bafe (ibid. fig. 3 4 ) , & quelquefois fépa-
rées par un prifme court intermédiaire {ibid. fig.
3 7 ) .Souvent, commel’obierve M. Sage, quatre
de ces eriftaux font affemblés de manière qu’il en
réfui te des lames carrées, dont les bords font rabattus
départ & d’autre en bifeau {Pl. I I I , fig. 61).
Ces modifications du tétraèdre & de Xoctaèdre
rectangulaire (1 50) , indiquent déjà dans le fel dont
nous parlons, une faturation plus parfaite que dans-
1 alkali volatil concret, où nous n’avons remarqué
que les modifications de l’oâaèdre rhomboïdal
(ci-deffus, p. 155 )? mais d’ailleurs ces eriftaux
qui Ont fouvent deux lignes- & plus de diamètre ,
ont des propriétés qui les diftinguent de ce dernier.
Telle eft , entre autres , celle de précipiter,
de même que le tartre méphitique , l’argent de fà
diffolution dans l’acide nitreux , en jaune citrin ,
tandis qu’on n’obtient qu’un précipité blanc par
I alkali volatil concret. Au refte ce fel ammoniac
méphitique, quoique beaucoup plus fixe à l’air libre
(150) J’ai donné ci-deffus, p. 15 5 , note 40, la vraie forme-
de ce f e l ammoniac méphitique, d’après des eriftaux très-réguliers
, trouvés par M . Pelletier dans de i'alkali volatil en liqueur,,
qu’ il avoit féparé de la portion d’ huile avec laquelle il avoir
paffé dans la diftillation de la corne de cerf. Les tétraèdres
& les décaèdres cqmprimés obfervés par M . Sage, ne font donc
que de très-légères modifications des criftaux.reprélcntés P l. IIX%
fig. 81 & 82.
D E L ’A C ID E M É PH IT IQ U E , §.- XVI. 269
que l’alkali volatil concret, eft beaucoup plus volatil
8c plus facile à décompofer que le fel ammoniac
ordinaire ; ce qui prouve que fa combinaifon n’eft
point auffi parfaite que celle de ce dernier.
40. La terre qui fert de bafe au fpatk pefant ou
féléniteux , faifant effervefcence avec les acides ,
M. Bergman en conclut que l’acide méphitique
s’y rencontre. En effet, fi cette terre n’eft pasia
terre calcaire ( 1 5 1 ) , elle en eft au moins une modification
très-prochaine, puifqu’après en avoir dégagé
le fluide élaftique par la calcination, elle eft
foluble dans l’eau, 8c que cette diffolution filtrée
( 1 5 1 ) h a terre calcaire (on ne fauroit trop le répéter) n’ eft
point une terre fimple, mais une combinaifon de i’acide méphitique
avec la terre- abforbante particulière qui fert de bafe au
gypfe , au fpath fuiible, ainfi qu’ aux fubftances offeufes & aux
végétaux. Cette terre abforbante ne devient terre calcaire que
forfqu’elle s’unit à i’ acide méphitique ; & comme dans le gypfe
cet acide eft remplacé par l’acide vitriolique, on s’ exprimeroic
tuai en difant que le gypfe eft tompofé d’acide vitriolique i f de
terre calcaire, de même qu’ èn définiffant le fpath calcaire, un
compofé de terre calcaire pure ou de chaux, i f de gai crayeux.
Quant à la terre particulière qui fert de bafe au fpath pefant, elle
forme auffi une efpèce de terre calcaire, lorfqu’ elle s’unit à l’acide
méphitique de l’alkali dont on fe fert pour la précipiter de fa
diffolution ; mais cet acide ne lui eft point uni dans le fpath
pefant, puifqu’elle eft alors combinée jufqu’à faturation avec
l ’acide vitriolique. En un m o t, quelle que foit la nature de cette
terre bafe du fpath pefant ou féléniteux, elle diffère, par des
propriétés très-marquées, de la terre abforbante qui fert de bafe
au g ypfe , aux fpaths calcaire & fufîb le , ainfi qu’aux fubftances
effeufes & végétales.