
c ’ eft q u e les montagnes primitives du premier ordre
ou les granits proprement d it s , ne contiennent pas
le moindre veftige de fp a th , ni de pierre calcaire
( 10 ) .
(ib id .) avoir trouvé les matières calcaires parmi celles qui font
yitrefcibles, jufques auprès même du vafte pied du Mont blanc
& de la chaîne des aiguilles. >» La pierre dominante e ft , dit-il,';
»»le granit & la roche micacée ; mais les matières calcaires s’y
»» trouvent par-tout, ou dans les fubftances vitrefcibles elles-
». m êmes, ou par veines, ou par malles. « 11 ajoute (ibid. page
396 ) »> que les fchifles du Buet, qui font plats & horizontaux,
>» renferment quelque fubftance calcaire, quoiqu’on n’y trouve
?» pas de corps marins « . . . Il dit aulli avoir obfervé au pied de
la montagne de la Segne, h deux lieues environ au fud du Mont
blanc, une brèche compofée de pierres calcaires , argileufes,
micacées, traverfées de veines de fpath & de quartz ; & les blocs
dont la rupture avoit été déterminée par d’ anciennes fentes,
étoient, d it- il, tapilfés de petits criftaux de roche ( ibid. p. 411).
Mais il convient que ces criftaux de roche, ainfi que les veines
de quartz & de fpath qui tapiflent ou rempliffent ces fentes, ont
une origine bien poftérieure à celle de la montagne, comme
toutes les drufes & les veines quartzeufes ou fpatheufes qu’on
voit dans toutes les efpèces de pierres. L ’Auteur a de plus remarqué
des veines de fpath jaune dans les fchif.es quart^eux micacés
du Cramant, & même des blocs de pure pierre calcaire
bleuâtre, qui par fa diifolution dans les acides, laifle un fable
auffi tranfparent que le criftal de roche ( ibid. p. 428). Il eft
p rou v é, par tous ces faits, qu’on trouve des matières calcaires
dans les veines & feiffures des fchiftes primordiaux qui bordent
le Mont blanc; mais les granits mêmes du Mont blanc, dont
l ’origine eft d’une date plus ancienne, en font totalemennt dépourvus.
(10) Je parle ici des granits qui ont confervé leurpofition
primitive, lefquels fervent conftamment de bafe à toutes les
m
S p a t h c a l c a i r e . 4 9 7
|"/f| C r i s t a l l i s a t i o n d é t e r m i n é e .
E s p è c e I.
( ’Electrique par communication. )
¡ ¡g I . " H !
Spath calcaire rhômboïdal, dit vulgairement
I crijlttl d'Ijlànde«
^ÊSpathum folûbile pellucidum objeSla duplicaos. Linn. Syfl. hat.
[ 1768, p. 48, n° 2, Le fpathum fpeculare, ibid. n° i , & le fpa-
■matières argileufes & calcaires, fans jamais fe trouver au-def-
■fous de ces dernières, que par des révolutions1 accidentelles &
■poftérieures à la formation de ces diverfes fubftances. L ’Auteiir
■de VEffai fur la minéralogie des monts Pyrénées ( Paris 1781,
p. 96) dit qu’à une petite diftance fud de Gabas ( dans la vallée
■d’Offau) lieu où commencent les montagnes fupérieures, on
■apperçoit des bancs de marbre gris auxquels le granit fert de
■bafe, & il en donne la figure, ibid. pl. V I I , n° i . L ’Auteur a
■obfervé dans le même lieu des bancs de marbre gris , placés
entre des majjes de granit. >» Ils femblent , d i t - i l , avoir été
*> formés en même temps que cette roche; « mais cette conjecture
porte à faux ; car la pofition de la pierre calcaire entre des
■malTes de granit n’a jamais lieu que dans les granits en maffes
■détachées par des ruptures ou affaiffemens, de même que la
■direâion verticale des bancs calcaires qu’on voit à côté des
jbancs horizontaux, à droite de la pl. V I I , que je viens de citer.
I »» La montagne d u B u e t, dit M . de Saufiure, fe trouve exac-
tement fur la ligne qui fépare les cimes calcaires des cimes pri-
w» mitives ; car fa bafe eft primitive, & les fommets élevés fitués
entre lui Se la chaîne centrale, tels que les aiguilles rouges,
m ' &c. font toutes primitives. Je ne eonnois dans cette enceinte
aucune montagne calcaire d’une hauteur un peu confidérable,
j*>fi ce n’eft le Col-de-Balme. « Voyage dans les Alpes , tome I ,
jp. 509. »»Je me fuis alfuré par un grand nombre d’obfervationsj;
Tomel, Part, II. Crijl.pierr. ' I i