
zy o C o m b i n a i s o n s
ji’ eft plus combiné qu’avec une pure terre abfor-
b a n te , d’o ù réfulte l’opacité de la maffe v itreufe,
& fon paflàge à un nouvel état abfolument, infu-
lîble 8t invitrifiable.
A u re fte , comm e l’obferve très-bien M . Prouft,
le verre offeux non déliquefcent ne mérite p js plus
le nom d'acide phofphorique concret, que le verre
déliquefcent des urines ; & il y a tout lieu de c ro ire ,
a v e c M . Sage» que la déliquefcence ou non déli-
quefcence de ces verres n’ eft due qu’à la différence
du principe alkalin qui s’y rencontre.
40. Avec Valkali volatil, l’acide phofphorique
animal forme le fe l natif ou ejfentiel d'urine, qui
porte auffi les noms de fe l fujible d'urine ou micro-'
cofmique, lorfque la plus grapde partie de l’alkali
volatil en a été féparée par la fufion de ce fel dans
u n creufet.
C e fel ammoniacal p h o fp h o r iq u e , purifié par
des folutions, filtrations & criftallifations fuccef-
f iv e s , a , dit Margraff, une figure tout-à-fait Jinr
guliere, devient parfaitement b la n c , fe dépouille
d e to u te odeu r , & fe criftallife toujours lp premier;
c e q u i , indépendamment de fa fo rm e , le fait distinguer
facilement de celui qui paraît enfuite fous
la forme de criftaux longs & cubiques ( c’ eft-à-dire,
du SE L y ü S IB L E A B A SE D E N A T R O N , décrit fous
le n° précédent ) , Il excite fur la langue une fav
eu r un peu fraîche ; il ne fe réduit point en farine
D E L ’ A C I D E A N IM A L , §. I. 171
à l’air ch au d , & n e décrépite point fur les charbons
ardens ; il y écume plutôt comme le b o rax , & fe
fo n d , à un feu v io len t , en une maffe pellucide
femblable au v e r r è , & q u i , diffoute dans l’e au ,
ne fe remet jamais d’elle-même en criftaux falins
fecs (2 2 ),
m C e v e r r e , dit S ch lo ffe r , ne fe réfout point en
liqueur à l’air ; cependant il n’ eft jamais e x a â e -
» ment f e c , 8c fa furface externe refte toujours en-
duite d’une humidité g lu an te , femblable à de la
» p o ix , de manière qu’ en peu de temps toute cette
» maffe fe ramollit. Suivant le même C h im ifte ,
» i ° . çe verre fe diffout très-bien dans trois fois
« plus d’eau. 2 0. Sa folution évaporée ne dépofe
>> aucuns criftaux. 30, C e t te folution verfee fur un
« alkali volatil très-pur 8c affez fo r t , retiré de l ’u -
» rine corrompue de l’h om m e , a produit une effer-
>> vefcen ce violente ; puis il s’ eft criftallife un fel ab-
« folument femblable au fel fufible d’u r in e , 8c
>> qu’on pourroit très-bien nommer f e l fujîble régi-
» néré. 40, L a même folution produit une fo r te
»> effervefçence avec l’alkali fixe végétal ; mais fi
» l’alkali fixe eft étendu d’eau , le mélange fe
« trouble fans effervefcence. 50» L a folution de c e
» verre bien fa tu r é e , ou le verre fe c lu i-m êm e .
(22) Margraff, Opufcules, vo l. I , p. 125-137. P o t t , Dijfert*
çkimiq- vo l. III, p. xo & fuiv.