
parmi quelques oftaèdres entiers, on dilîingue facilement
à l’oeil nü une multitude de fegmens d’octaèdres
plus ou moins avancés ( PL III,fig. i o & i /),
& fur-tout beaucoup dë lames hexagones à bifeaux
alternatifs intermédiaires ( ibid.fig. /a). Plufieurs
de ces fegmens, quoique très-minces, ont quatre
à cinq lignes de face. On y remarque auffi des moitiés
d’oftaèdres, fous la forme de pyramides qua-
drangulaires entières ou tronquées.
On ne peut donc pas douter que la formé effen-
tielle & primitive du camphre ne foit l’oâaèdre
régulier , terminé par huit triangles équilatéraux
(P L I I I , fig. / ). Une telle forme annonce dans
cette fubftance une combinaifon très-parfaite des
principes conftituans ; auili remarque-t-on qu’elle
ne peut être décompofée ni par les acides, ni par
lesalkalis (103).
L ’huile de la grande orange de Curaçao donne
auili un fel effentiel aromatique criftallifable (104),.
de même, que l’eau diftillée des calices de la caffe
ligneufede Ceylan (105). Enfin M. Achard, en
traitant l’acide nitreux avec l’huile effentielle d’anis '
(103) V o y ez le Diâionnaire de Chimie d eM . Macquer, au
mot Camphre. ,
(104) Gaubii adverfaria, lib. 1 , 11°' 2. Herrn.
0 *3/0 Cartheufer , de fa h polatili oleofo in oléis athereis non
nunquam reperto , 1774 ¡ & iß ejus diJTertqtionibus felectioribus«
Herrn.
DE L’ACIDE DU SuCCIN,§ . XI. 237
a obtenu une matière criftalline blanche, indiffo-
luble dans l’eau pure, mais diffoluble dans l’efprit
de vin, & qui, à une douce chaleur, fe fublime
en entier en aiguilles longues, brillantes & fort
blanches. »» Cette fubftance femble, dit-il, tenir le
» milieu entre le camphre 8c les réfines (106). »>
§. X I I .
C o m b i n a i s o n s d e l ’ a c i d e d u s u c c i n a v e c
. D IF F É R E N T E S B A SE S . .
Cet acide qu’on retire fous forme concrète par
la diftillatiort du fuccin à un feü gradué, n’attire point
l’humidité de l’à ir, & retient quelque chofe d’huileux
dansfa compoiitidn,d’où proviennent l’odeur,
la faveur, la couleur jaunâtre 8cla volatilité qu’on y
remarque. Il fait effervefcence avec les àlkalis &
la terre calcaire ; mais fa partie huileufe empêche
qu’il ne rbugiffe'le firop de violettes. Il n’eft guère
diffoluble dans l’efprit de vin qu’à l’aidé de là chaleur.
i°. La diffolution de cet acide dans l’eau diftillée
faturée à'alkali fixe végétal, puis filtrée, donne ,
fuivant M. Pott (107), difficilement descriftaux;
mais une maffe falinedéliquefcente comme la terre
(106) Vo y ez ion Mémoire fur les favons acides, dans le
Journal de.PAyJique, février 17 8 1 , p. 112. i 1
, (10 7 ) Examen chimique de la nature du fel acide volatil de
fuccin, dans le tome IV de fes Differcations chimiques, traduction
fo n ç o j f e , p. 326 & fuiv, - . .