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& des plus décompofables des fels mercuriels, dont
l’acide eil végétal.
io°. Le cuivre 8c fes chaux font allez facilement
attaquées par l’acide tartareux ; il en réfulte un fel
d’un beau vert, fufceptible de criilallifation , mais
qui n’a été que peu examiné jufqu’à préfent.
§. IX .
C o m b i n a i s o n s d e l ’ a c i d e d u v i n a i g r e o u
D E L ’ A C ID E A C É T E U X , A V E C D IF F É R E N T E S
B A SE S .
L ’acide du vinaigre, qui n’eil autre chofe que
l’acide vineux modifié par la fermentation que l’on
homme acéteufe, peut auili s’unir à différentes bafes
aveclefquelles il forme des fels neutres particuliers,
dont quelques-uns font fufceptibles de criilallifation.
i°. Avec X alkali végétal, il forme le fel neutre
acéteux , qu’on nomme terre foliée du tartre, ou
tartre régénéré ; mais ces deux dénominations font
vicieufes, puifque ce fel n’eil point une terre, 8c
que fon acide n’eil point celui du tartre.
Ce fel, plus ou-moins blanc, e.1 pour l’ordinaite
foyeux, ou comme compofé de petites feuilles
ou lamelles très-déliquefcentes. On l’obtient cependant
auili fous une forme criiialline plus diilinâe,
oui paroît être une modification du parallélipipède
rhomboïdal ; puifque, Lavant M. Sage , ce font
des
d e l ’ a c i d e d u V i n a i g r e , §. IX. 22$
des prifrties hexaèdres comprimés , dont quatre
côtés font larges 8c oppofés, 8c les deux autres
étroits ; ces prifmes font tronqués de biais à leurs
extrémités ( Pl. I F , fig. 81 ).
S’il en-faut croire M. Baumé, lorfque l’alkaÎi
qu’on emploie eil bien pur 8c parfaitement exeifipc
du mélangé de tout fel neutre, la terre foliée qui en
réfulte n’elï/point feuilletée, & n’a aucune apparence
de criilallifation. Quoi qu’il en foit, ce fel a
une faveur vive , piquante 8c prefque un peu brûlante.
Il eil dïffoluble dans Î’efprit de vin. Sa déli-
quefcence & fa forme viennent fans doute de la
foibleffe de l’union de fon acide avac la bàfe qui le
fature.
20.. Le même acide combiné jufqu’à faturation
parfaite avec 1 alkali fixe minerai, forme un fel
neutre, fufceptible d une criilallifation permanente.
M. Croharé me l’a fait voir en beaux criilaux non
deliquefcens, dont les lames pofées en retraite les
unes fur les autres, forment des pyramides qua-
drangulaires obtufes, ou des fegmens de l’oâaèdre
rhomboïdal ( PL V\ fig. / fi
3 . Avec 1 alkali volatil, il produit une efpèce
de fel ammoniacal acéteux, peu criilallifable 8c
très-déliquefcent, connu fous le nom d'efprit de
Mendèrere. Ôn ne peut évaporer ce fel fans en perdre
la plus grande partie à caufe de fa volatilité ; cependant
M. de Fourcroy dit qu’on en obtient par une
Tome I, Part. /. Crifi. falins, p