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caillou , & qui n’efl , comme je l’ai d it, que du fable
vitrifiable décompofé ; ou bien on trouve fous la terre
végétale une couche de fable vitrifiable ; ce lit d argille
ou de fable répond au lit de gravier qu’on trouve dans
les collines compofées de matières calcinables; apres cette
couche d’argille ou de fable on trouve quelques lits de
grès, qui le plus fouvent n’ont pas plus d’un demi-pied
d’épaiffeur, & qui font divifez en petits morceaux par
une infinité de fentes perpendiculaires, comme le moëllon
du 3me lit de la colline compofée de matières calcinables.
Sous" ce lit de grès on en trouve plufieurs autres de la
même matière , & auffi des couches de fable vitrifiable,
& le grès devient plus dur & fe trouve en plus gros blocs
à mefure que l’on defcend ; au deffous de ces lits de grès
on trouve une matière très-dure que j’ai appellée du roc
vif ou du caillou en grande maffe, c’eft une matière tres-
dûre, très-denfe, qui réfifteàlalime, au burin, à tous les
efprits acides, beaucoup plus que n’y réfifte le fable vitrifiable
& même le verre en poudre , fur lefquels l’eau-forte:
paraît avoir quelque prife ; cette matière frappee avec: un
autre corps dur jette des étincelles & elle exhale une odeur
de fouffre très-pénétrante : j ai cru devoir appeller cette
matière du- caillou en grande maffe ; il efl ordinairement
f i ratifié fur d’autres lits d’argille , d’ardoife, de charbon de-
terre & de fable vitrifiable d’une très-grande epaiffeur, &
ces lits.de cailloux en grande maffe répondent encore aux-
couches de matières dures, & aux marbres qui fervent de:
hafe aux collines compofées de matières calcinables.
T h é o r i e d e l a T e r r e . 565
L ’eau en coulant par les fentes perpendiculaires & en
pénétrant les couches de ces fables vitrifiables , de ces
grès, de cesargilles-, de ces ardoifes, fe charge des parties
les plus fines & les plus homogènes de ces matières,
& elle en forme plufieurs concrétions différentes, telles
que les talcs, les amiantes, & plufieurs autres matières
qui ne font que des produétions de ces flillations de
matières vitrifiables, comme nous l’expliquerons dans
notre difeours fur les minéraux.
Le caillou malgré fon extrême dureté & fa grande
denfité a auffi, comme le marbre ordinaire & comme la
pierre dure, fesexudations., d’où réfultent des flalaélites
de différentes efpèces, dont les variétés dans la tranfpa-
rence , les couleurs & la configuration, font relatives à la
différente nature du caillou qui les produit, & participent
auffi des différentes matières-métalliques ou hétérogènes
qu’il contient ; le cryflal de roche , toutes les pierres
précieufes, blanches ou colorées, & même le diamant,
peuvent être regardez comme des flalaélites de cette
efpèce. Les cailloux en petite maffe , dont les couches font
ordinairement concentriques, font auffi des flalaélites &
des pierres parafites du caillou en grande maffe la plupart
des pierres fines opaques ne font que des efpèces
de caillou ; les matières du genre vitrifiable produifent,
comme l’on voit, une auffi grande variété de concrétions
que celles du genre calcinable , & ces concrétions produites
par les cailloux font prefque toutes des pierres
dures & précieufes, au lieu que celles de la.pierre calci-
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