z i 8 H i s t o i r e Na t u r e l l e .
De l'autrepart......................63^'*- or°““
X X I V .
Sable plus gros, mais toujours vitrifiable & mêlé
des mêmes coquilles................................................ 1.
XXV.
Sable gris, fin , vitrifiable & mêlé des mêmes
coquilles.................................................................... 8. 6 .
X X V I .
Sable gras, très-fin, où il n’y a plus que quelques
coquilles. . ................................... 3.
X X V I I .
Grès................ 3.
X X V I I I .
Sable vitrifiable, rayé de rouge & de blanc. . 4.
X X I X .
Sable blanc, vitrifiable. 3. 6.
X X X .
Sable vitrifiable, rougeâtre..........................15.
Profondeur où l’on a ceffé de creufer, . . 1 o 1picds'
J ’ai dit que j’avois éprouvé toutes ces matières à l’eau
forte , parce que quand l’infpeétion & la comparaifon des
matières avec d’autres qu’on connoît, ne fuffil'ent pas pour
qu’on foit en état de les dénommer & de les ranger dans
la claffe à laquelle elles appartiennent, & qu’on a peine à
fe décider par la fimple oblervation, il n’y a pas de moyen
plus prompt, & peut-être plus fû r, que d’éprouver avec
l’eau forte les matières terreufes ou lapidifiques ; celles que
les efprits acides dilfolvent fur le champ avec chaleur &
Thé o r i e de la T erre. 239
ébullition, font ordinairement calcinables, celles au contraire
qui réfiflent à ces efprits & fur lefquels ils ne font
aucune imprelfion, font vitrifiables.
On voit par cette énumération que le terrein de Marly-
la-Ville a été autrefois un fond de mer qui s’eft élevé au
moins deyy pieds, puifqu’on trouve des coquilles à cette
profondeur de yy pieds. Ces coquilles ont été tranfpor-
tées par le mouvement des eaux en même temps que le
fable où on les trouve, & le tout eft tombé en forme de
fédimens qui fe font arrangez de niveau & qui ont produit
les différentes couches de fable gris, blanc, rayé
de blanc & de rouge, &c. dont l’épaiffeur totale eft de
iy ou 18 pieds; toutes les autres couches fupérieures
jufqu’à la première ont été de même tranfportées par le
mouvement des eaux de la mer, & dépofées en forme de
fédimens, comme on ne peut en douter, tant à caufe de
la fituation horizontale des couches, qu’à caufe des diffé-
rens lits de fable mêlé de coquilles, & de ceux de marne,
qui ne font que des débris, ou plûtôt des détrimens de
coquilles, la dernière couche elle-même a été formée
prefqu’en entier par le limon dont nous avons parlé, qui
s’eft mêlé avec une partie de la marne qui étoit à la furface.
J ’ai choifi cet exemple comme le plus défavantageux a
notre explication, parce qu’il paroît d ’abord fort difficile
de concevoir que le limon de l’air & celui des pluies &
des rofées aient pû produire une couche de terre franche
épaifle de i 2 pieds ; mais on doit obferver d’abord qu’il
eft très-rare de trouver, fur-tout dgns les pays un peu