ont diversifié toutes leurs races presqu’à l’infini, (i)
D’après les considérations que je viens d’exposer
, qui ne reconnaît la cause qui fait que, dans
une meme classe d’animaux, chaque système d’organes
particulier ne suit pas , dans toutes les races,
le même ordre, soit de perfectionnement, soit de
dégradation !
Enfin, qui ne voit que, malgré les anomalies
diverses, provenues de la cause citée, la progressidn
dans la composition de l’organisation animale , ne
s'en est pas moins exécutée d'une manière très-
remarquable, et qu’elle indique clairement la marche
des opérations de la nature à l’égard des animaux!
Puisque ces animaux , chacun dans leur espèce ,
doivent à la nature et aux circonstances leur existence
et tout ce qu’ils sont, essayons maintenant
de montrer quels sont les moyens quelle a employés,
d’abord, pour instituer la vie dans les corps
qui en jouissent ; ensuite , pour former , en ceux
qui en offraient la possibilité , des organes particuliers
, les développer progressivement, les varier,
les multiplier , et finir par les cumuler dans les plus
perfectionnées des organisations animales.
(i) Philosophie »oologique, vol. I, p. 218.
TROISIÈME PARTIE.
Des moyens employés par la nature pour
instituer la vie animale dans un corps,
composer ensuite progressivement l organisation
dans différens animaux, et établir
en eux divers organes particuliers ,
qui leur donnent des facultés en rapport
avec ces organes,
U n des penchans naturels de l’homme étant dë
porter, en général, les individus de son espèce à
borner l’intelligence humaine d’après les limites de
la leur ; ceux qui ne font aucune étude de la nature,
qui ne l’observent point, se persuadent aisément
que c’est une folie de chercher a connaître la source
des faits quelle présente de toutes parts à nos observations.
Quant à moi , convaincu que les seules connaissances
positives que nous puissions avoir , ne sont
autres que celles que l’on peut acquérir par 1 observation;
sachant d’ailleurs que, hors de la nature,