
quoiqu’irregulierement entr’eux, et disparaître entièrement
l’un après l’autre dans le cours de la série.
Les organes de la digestion , comme les plus généralement
utiles dans les animaux , sont les derniers
a disparaître ; mais, enfin, ils sont anéantis
à leur tour, avant d’avoir atteint l’extrémité de la
sérié ; parce que ce sont des organes spéciaux, qu’ils
ne sont pas essentiels à l’existence de la vie, et qu’ils
ne le sont que dans les organisations qui les possèdent.
Maintenant, voyons les faits connus, d’après lesquels
on peut établir et constater la progression
dont il s’agit.
Faits sur lesquels s'appuient les preuves de
Vexistence d'une progression dans la composé
lion de l'organisation des animaux.
Premier fa it : Tous les animaux ne se ressemblent
point par l’organisation , soit extérieure , soit
intérieure, de leur corps -, on trouve parmi eux des
différences nombreuses, constantes et très-considérables
; en sorte qu’ils offrent, sous ce rapport, une
immense disparité.
Deuxieme fa it : Il est certain et reconnu que,
sous le rapport de l’organisation, l’homme tient aux
animaux, et surtout à certains d’entr’eux.
Troisième fa it : On peut présenter comme un
fait positif, comme une vérité susceptible de démonstration,
que, de toutes les organisations, cest
celle de l’homme qui est la plus composée et la plus
perfectionnée dans son ensemble, comme dans celui
des facultés qu’elle lui procure. (i)
Quatrième fa it : L ’organisation de l’homme étant
la plus composée et la plus perfectionnée de toutes les
organisations ; l’homme ensuite tenant aux animaux
par l’organisation ; enfin, par cette derniere encore ,
les animaux différant plus ou moins considérablement
entr’eux ; c’est un fait certain qu’il existe des
animaux qui se rapprochent beaucoup de l’homme,
sous le rapport de l’organisation ; qu’il s’en trouve
d’autres qui, sous le même rapport, s’en éloignent
davantage que ceux-ci ; et que, sous la même considération
, d’autres encore en sont considérablement
écartés.
De ces quatre faits , trop reconnus et trop positifs
pour qu’il soit possible d’en contester raisonnablement
aucun, la conséquence suivante résulte nécessairement.
(i) Plusieurs animaux offrent , dans certains de leurs organes
, un perfectionnement et une eteridue de facultés dont
les mêmes organes , dans l’homme , ne jouissent pas. Neanmoins,
son organisation l’emporte en perfectionnement dans
son ensemble , sur celle de tout animal quelconque; ce qui
ne peut être contesté.