
nos determinations des rapports et l’emploi que nous
en faisons ; il faut d’abord examiner ce que sont réellement
les rapports, quelles sont leurs différentes
sortes, et quel usage il convient de faire de chacune
de celles que nous aurons reconnues. Nous pourrons
ensuite determiner plus aisément les principes qu’il
convient d’établir.
On a nommé rapports les traits de ressemblance
ou d’analogie que la nature a donnés, soit à différentes
de ses productions comparées entr’elles, soit à diverses
parties comparées de ces mêmes productions;
et c est à 1 aide de l’observation que ces traits se déterminent.
Ces memes traits sont si nécessaires à connaître,
qu’aucune de nos distributions ne saurait avoir la
moindre solidité, si les objets qu’elle embrasse n’y
sont ranges suivant la loi qu’ils prescrivent.
Mais, les rapports sont de différens ordres : il y en
a qui sont généraux, d’autres qui le sont moins, et
d’autres encore qui sont tout-à-fait particuliers.
On les distingue aussi en ceux qui appartiennent à
differèns etres compares, et en ceux qui ne se rapportent
qu’à des parties comparées entre des êtres
differens ; distinction trop négligée, mais qui est
bien importante à faire.
Ce n est pas tout ; quoiqu’en général, les rapports
appartiennent à la nature, tous ne sont pas les résultats
de ses operations directes à l’égard de ses produclions
; car, parmi les rapports entre des parties comparées
de différens êtres, il s’en trouve très-souvent
qui ne sont que les produits d’une cause qui a modifié
ses opérations directes. Ainsi, les rapports de
forme extérieure qui s’observent entre les cétacés et
les poissons, ne peuvent être attribués qu’au milieu
dense qu’habitent ces deux sortes d’animaux, et non
au plan direct des operations delà nature a leur égard.
Il faut donc distinguer soigneusement les rapports
reconnus qui appartiennent aux opérations directes
de Ja nature, dans la composition progressive de l’organisation
animale, de ceux pareillement reconnus,
qui sont le résultat de 1 influence dés circonstances
d’habitation, ainsi que de celles des habitudes que les
differentes races ont ete forcées de contracter.
Mais ces derniers rapports, qui sont, sans doute,
d une valeur fort inferieure a celle des premiers, ne
sont pas bornes à ne se montrer que dans des parties
extérieures; car, on peut prouver que la cause étrangère
qui a le pouvoir de modifier les opérations directes
de la nature, a souvent exercé son influence,
tantôt sur tel organe intérieur et tantôt sur tel autre
pareillement interne. Il faudra donc établir quelques
réglés-; non arbitraires, pour la juste appréciation
de ces rapports.
En zoologie, on a établi en principe, que c’est de
l’organisation intérieure que l’on doit emprunter les
rapports les plus essentiels à considérer.