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2. ° Le corps composé de deux sortes essentielles
de parties; savoir: de parties concrètes, toutes ou la
plupart contenantes, et de fluides libres contenus;
les premières étant généralement constituées par un
tissu cellulaire flexible; susceptible d’ètre modifié
diversement par les mouvemens des fluides contenus,
et de former différens organes particuliers ;
3. ° Des mouvemens internes , dits vitaux , qui ne
sont produits que par des causes excitatrices ou stimulantes
: mouvemens qui peuvent être , soit accélérés
, soit rallentis ou même suspendus, mais qui
sont necessaires aux développemens de ces corps;
4-° Un ordre et un êta frite choses dans les parties
qui, tant qu’ils subsistent , rendent possibles les
mouvemens vitaux dont l’exécution constitue le
phenomene de la Vie ( i) ; mouvemens qui amènent
dans le corps une suite de changemens forcés;
est composée, lorsque le corps entier est lui-même composé
d’individus réunis.
Dans la plupart des végétaux f comme dans un grand
nombre de polypes, l’individualité est évidemment composée
; en sorte qu’elle résulte d’individus réu;nis , mais distincts,
qui donnent lieu, en général, a un corps commun
non individuel.
(i) Dans ma P hilosoph ie zoologique{ vol. ï . ’, p. /Jo3. ) ,
j ’ai fait voir que la v i e , dans tout corps qui en est doué,
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5. ° Des pertes à subir et des réparations à opérer
i entre lesquelles une parfaite égalité ne saurait
exister , et d’où résulte, dans tout corps animé par
la vie, une succession de changemens d’état, qui
amène, pour chaque individu , la différence de la
jeunesse à la vieillesse, et ensuite sa destruction au
moment où le phénomène de la vie cesse de pouvoir
se produire;
6. ° Des besoins a satisfaire pour leur conservation
, ce qui les met dans la nécessité de s’approprier
des matières étrangères qui les nourrissent, et qu’ils
changent et transforment en leur propre substance;
%À Des développemens à opérer pendant un
temps quelconque dans toutes leurs parties ; développemens
qui constituent leqr accroissement jusqu’à
un terme particulier à chacun d’eux, et qui
résulte dans ce corps de l’existence d’un ordre et d’un état
de choses dans ses parties , qui y permettent les mouvemens
organiques ou vitaux , et que ces mouvemens néanmoins
ne s’exécutent qu’à la provocation d’une cause excitante.
Ainsi, la v i e , dans un corps, consiste en une suite de
mouvemens excités, qui s’y renouvellent et s’y maintiennent
tant que l’ordre et l’état de choses dans ses parties les permettent
, et que la cause qui les excite est subsistante. Il
faut donc reconnaître dans un corps vivant l’existence simultanée
de ces deux conditions essentielles à la production
du phénomène de la vie.