
produisent la différence de taille, de volume et d’é-
tat, entre le corps nouvellement formé, et le même
corps développé complètement ;
8.° Un même genre d'origine (i) ; car ils proviennent
les uns des autres, non par des développe-
mens successifs de germes préexistans / mais par
1 isolement et ensuite la séparation qui s* opère d’une
partie de leur corps ou d’une portion de leur substance
, laquelle j préparée selon le système d’organisation
de 1 individu, donne lieu au mode particulier
de reproduction qu’on lui observe ;
9*° Des facultés qui leur sont généralement communes,
et qui sont exclusives pour tous les corps
vivans , indépendamment de celles qui sont particulières
à certains d’entr’eux;
i° ;° Enfin, des termes assignés à la durée d’existence
des individus ; la vie, par sa propre durée,
amenant elle-même une altération des parties qui,
parvenue à un certain point, ne permet plus au phénomène
qui la constitue de continuer de s’opérer;
en sorte qu alors la plus légère cause de désordre
arrête ses mouvemens ; et c’est l’instant de leur ces(*)
b faut en excepter les générations, dites spontanées ,
c’est-à-dire, celles que la nature produit immédiatement,
comme à l’origine de chaque règne organique, et probablement
encore à celle des premières de leurs branches.
sation , sans possibilité de retour, qu’on nomme la
mort de l’individu.
Ce sont-là les dix caractères essentiels des corps
vivans ; caractères qui leur sont communs à tous.
Or, on netrouvenen de semblable *a l’égard des corps
inorganiques. Leur nature conséquemment est très-
différente.
Par cette opposition des caractères qui distinguent
les corps vivans de ceux qui ne peuvent posséder la
Vie, on apercevra facilement l’énorme différence
qui se trouve entre ces deux sortes de corps; et l’on
concevra , malgré tout ce que l’on peut dire, qu’il
n’y a point d’intermédiaire entr’eux, point de nuance
qui les rapproche et qui puisse les réunir. Les uns
et les autres,- néanmoins, sont de véritables productions
de la nature : ils résultent tous de ses moyens ,
des mouvemens répandus dans ses parties , des lois
qui en régissent tous les genres, enfin , des affinités,
grandes ou petites, qui se trouvent entre les différentes
matières qu’elle emploie dans ses opérations.
Quoique les corps vivans soient ici ceux qui nous
intéressent le plus , puisque les objets dont nous
avons à nous occuper en font partie , je lie développerai
aucun des caractères cités qui leur sont propres.
Je rappelerai seulement quelques considérations
importantes qui dérivent de ces caractères, et qu’il
est nécessaire de ne pas perdre de vue ; savoir :
1,0 Que tous exigent, pour pouvoir vivre, c’est