sent incoercibles , étant pénétrons, et pour nous
impondérables.
Les fluides élastiques coër cibles, contenables et
pondérables, sont ceux dont on peut renfermer et
conserver des portions dans des vaisseaux clos ; ce
qui nous donne les moyens de les examiner et de les
bien connaître, en les soumettant à nos expériences.
L ’air atmosphérique et les différées gaz dont les
chimistes nous ont donné la connaissance , appartiennent
à cette division.
Les fluides subtils , incantenables, pènétrans et
impondérables, sont ceux dont on ne peut saisir et
conserver aucune portion dans des vaisseaux clos ;
que nous ne pouvons soumettre que difficilement et
très-imparfaitement à nos expériences; que nous ne
connaissons qu’incomplétement, mais dont cependant
l’existence nous est assurée par l’observation.
O r , ce sont précisément ces fluides subtils qu’il
nous importe le plus ici de considérer ; car ce sont
ceux qui * dans notre globe, produisent les phénomènes
les plus étonnans, les plus curieux, les moins
connus ; ce sont ceux qui, par leur action sans cesse
renouvelée, constituent la cause excitatrice des mou-
vemens vitaux dans tout corps organisé en qui ces
mouvemens sont exécutables ; en un mot, ce sont
ceux que le biologiste ne saurait se dispenser de prendre
en considération,; s’il veut entendre quelque
chose an phénomène de la vie, et saisir la cause des
autres phénomènes que la vie, dans les animaux,
peut amener successivement, en compliquant de plus
en plus leur organisation.
On sait assez que les fluides singuliers et inconte-
nables dont je parle, fluides qui sont si pénétrons et
si subtils, sont le calorique, l’électricité, le fluide
magnétique , e tc ., auxquels peut-être il faut joindre
la lumière , à cause de sa grande influence sur
l’état et la conservation des corps vivans (1).
Ces fluides subtils remplissent partout, quoiqu’ine-
galement, la masse entière de notre globe et son
atmosphère. La plupart pénètrent, se répandent et
se meuvent sans cesse , soit dans les interstices des
autres corps, soit dans leur porosité ; enfin , ils sont
si importans à considérer , qu’il est certain que ,
sans eux, ou au moins sans certains d’entr’eux , le
phénomène de la vie ne saurait être produit dans
aucun corps.
Indépendamment de ses mouvemens de déplace - 1
(1) Outre qu’il peut exister d’autres fluides incontenables
et très-subtils que nous ne sommes pas encore parvenus a
apercevoir ou a distinguer , je n’associe la lumière; , qu’avec
doute, aux autres fluides que je viens de citer ; parce que
cette matière n’appartient pas exclusivement a notre globe ,
et parce qu’elle paraît h peine un fluide , ses particules ne &c
mouvant qu’en ligne droite.