Ici, il n’y\a jamais de parties paires dans cet ordre ;
car lorsqu’on^ncontre des parties semblables, elles
sont rayonnante^ ou disposées en rond, et non sur
deux côtés opposés.
La nature tendant à la production des animaux
les plus parfaits, en qui cette forme symétrique de
parties paires ou bisériales est extrêmement remarquable
, l’a employée dans le plus grand nombre des
animaux, parce qu’elle est la plus favorable au mouvement
de progression en avant. Mais elle n’a pu
l’établir dans les animaux apathiques; d’abord, parce
que la trop faible consistance de leurs parties ne le
lui permit pas et laissait aux fluides expansifs de
l’extérieur trop d’influence surda forme générale’ de
ces animaux ensuite, parce que le mouvement progressif
en avant, ne leur est point nécessaire. .
Les animaux apathiques furent très-improprement
appelés zoophytes : ils ne tiennent rien de la
nature végétale, et tous généralement sont complètement
des animaux y.ce -qpe je^çro'is avoir prouvé.
La dénomination d’animaux1 rajbnliés ne leur
convient pas: plus que la précédente ; car elle ne peut
s’appliquer qu’a une partie d’entr’eux, et il s’en
trouve beaucoup ;parmi eux qui n’ont absolument
rien de la forme rayonnante; ’ loi > . ■
Tous les apathiques manquent de tête y sont dépourvus
de sens extérieurs-^ et parmi ceux, en petit
nombre, en qui l’on a observé quelques nerfs, on ne
trouve jamais cet appareil nerveux qui est essentiel .
à la production du sentiment. Ce sont donc des animaux
véritablement privés de la faculté de sentir.
Etant dépourvus du sentiment, n’ayant pas même
celui de leur existence, c’est-à-dire, ce sentiment
intérieur que des besoins sentis peuvent émouvoir ;
ces animaux ne se meuvent que par leur irritabilité
excitée , que par des causes excitantes qui leur viennent
du dehors. Aussi ai-je montré que leurs besoins
très-bornés, n’exigent point qu’ils aient d’autres facultés
, qu’ils dirigent eux-mêmes aucun de leurs
mouvemens; ce qui leur est nécessaire se trouvant
toujours à leur portée.
Les animaux apathiques embrassent les quatre v
premières classes du règne aniipal, savoir :
l.° Les infusoires;
2.0 Les polypes ;
3.° Les radiaires j
4-° Les vers.
( Les épizoaires. )
Exposons successivement les caractères de chacune
de ces classes, ainsi que ceux des animaux qui
s’y rapportent.