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conséquences que nous pourrons tirer des faits observés
à leur égard.
Certes, ainsi que je l’ai dit, la puissance qui a
fait les animaux, les a faits elle-même tout ce qu’ils
sont, et les a doués chacun des facultés qu’on leur
observe, en leur donnant une organisation propre à
les produire. Or, l’observation nous autorise a reconnaître
que cette puissance est la nature- et
qu’elle-même est le produit de la volonté de l'Être
suprême , qui l’a faitê ce qu’elle est.
Il n y a point de milieu, point de terme moyen entre
les deux considérations que je vais citer ; savoir :
Que la nature n est pour rien dans l’existence des
animaux, quelle n arien fait pour les diversifier, pour
les amener tous à l’etat où nous les voyons ; ou que
cest elle, au contraire, qui les a tous produits,
quoique successivement ; qui les a variés, a l’aide
des circonstances et de la composition graduelle
quelle a donnée à l’organisation animale;en un mot,
qui les a faits tels qu ils sont, et les a doués des facultés
qu’on observe en eux.
Je montrerai, dans la partie suivante, qu’à l’égard
des deux considérations que je viens d’indiquer, l ’affirmative
appartient évidemment à la seconde. On l’a
senti; et cest avec raison qu’on a rangé les animaux
parmi les productions de la nature, et qu’on a reconnu,
au moins par une expression habituelle, que
les corps vivans étaient ses productions. Or, j’oserai
ajouter que tous les corps que nous pouvons observer,
vivans ou non, sont aussi dans le même cas.
Ainsi, une force inaperçue ( celle des choses )
nous entraîne sans cesse vers le sentiment de la
vérité; mais, sans cesse, aussi, des préventions et des
interets divers, contrarient en nous cet entraînement.
Que l’on juge donc de ce que ce conflit doit produire,
et combieml’ascendant de la seconde cause doit l’emporter
sur la première !
Admettons d’avance ce que j’essayerai de prouver
plus loin ; savoir : que les animaux sont véritablement
et uniquement des productions de la nature; que tout
ce qu’ils sont, que tout ce qu’ils possèdent, ils le
tiennent d’elle; ainsi qu’elle-même tient son existence
' du puissant auteur de toute chose.
S il en est ainsi, toutes les facultés animales, soit
celle qui, comme l’irritabilité, est commune à tous
les animaux et leur permet de se mouvoir par excitation
; soit celle qui, comme le sentiment, fait
apercevoir a certains d’entr’eux , ce qui les affecte ;
soit, enfin, celle qui, comme Xintelligence dans
certains degrés, donné à plusieurs le pouvoir d’exécuter
différentes actions, par la pensée, et par la
volonté ; toutes ,ces facultés, dis-je, sont, sans exception,
des produit^ de la nature, des phénomènes
qu’elle sait opérer à l’aide d’organes appropriés à
leur production, en un mot, des résultats dii pouvoir
* dont elle est douée elle-même. *