
vivans, et ce sont les seuls êtres de cette nature qui
existent sûr notre globe ;
Les considérations qui appartiennent 'a la Biologie
sont donc toüt-à-fait indépendantes des différences
que les végétaux et les animaux peuvent offrir dans
leur nature, leur état et les facultés qui peuvent
être particulières à certains d’entr’eux.
Si les facultés généralement communes aux êtres
vivans, et qui sont exclusives pour tous les autres,
nous paraissent admirables , nous semblent même
des merveilles, telles que celles :
I.o d’offrir en eux le phénomène dé la vie ;
2. ° de se nourrir à l’aide de matières étrangères
incorporées ;
3. b de former eux-mêmes les substances dont
leur corps est cbmposé, ainsi que celles qui
s’en séparent par les sécrétions |
4-° dé se développer et de s’accroître jusquà’ un
ternie particulier à chacun d’eux ;
5.° de se régénérer eux-mêmés , c’èst-à-dire, de
produire d’autres corps qui leur soient en tout
semblables ; etc.
C’est parce que nous n’avons pas réellement étudié
les moyens de là nature et la marche constante
qu’elle suit en les employant; c'ôst parce que
nous n’avons pas examiné l’influènce qu’exercent les
circonstances, et les variations qu’elles exécutent
dans lés produits de ces moyens.
Par ce défaut d’etude et d’examen de ce qui a
réellement lieu, les faits observés à l’égard des
corps vivans, nous paraissent des merveilles inconcevables
; et nous croyons pouvoir suppléer aux observations
qui nous manquent sur les moyens et la
marche de la nature, en imaginant des hypothèses
qui seraient bientôt repoussées par les lois quelle
suit dans ses opérations , si nous les connaissions
mieux.
Par exemple, ne prétend-t-on pas que les engrais
fournissent aux végétaux des substances particulières
, autres que l’humidité, pour les nourrir ;
tandis que ces matières, plus propres que les autres
à conserver rhumidité ( l ’eau divisée), ne servent
qu’a entretenir autour des racines des plantes, celle
qui est favorable à leur végétation. Et si certains
engrais sont plus avantageux que d’autrès a certaines
races , n’est-ce pas parce qu’ils conservent l’humidité
dans le degré qui leur convient ? Enfin, si les
particules de certaines matières entraînées par l’eau
que pompent les* racines, donnent à ces végétaux
des qualités particulières y cela empêche-t-il que ces
matières ne soient vraiment étrangères et nullement
nécessaires à la végétation de ces plantes ?
Je me borne à la citation d’un seul exemple de
nos écarts dans les conséquences que nous tirons
des faits observés à l’égard des corps vivàns : d’autres
exemples m’entraîneraient trop hors de mon sujet.