
ment, un d’entr’eux, au moins, ( le calorique} se
trouve constamment dans un état répulsif plus ou
moins intense, selon le degré de coértion dans
lequel il se rencontre. Il tend donc sans cesse à
ecarter ou à séparer les particules réunies des corps*
L électricité elle-meme est dans un cas semblable
toutes les fois que des masses de cette matière se
trouvent cocrcées momentanément par une cause
quelconque.
Je viens de dire que les fluides subtils et pé-
netrans cites ci-dessus sont sans cesse en mouvement
dans les différentes parties de notre globe ,
dans tous lés milieux qui composent sa masse,, dans
les interstices et même dans la porosité des corps.
ï)e cette vérité, qu attestent les faits connus qui concernent
ces fluides, il resuite que ces mêmes fluides
sont partout dans une activité continuelle, et qu’ils
exercent une influence réelle sur la plupart des phénomènes
que nous observons.
O r , pour montrer que les fluides subtils dont
il s’agit, sont sans cesse en mouvement dans notre
globe il n’est nullement nécessaire d’attribuer à
aucun d’eux le moindre mouvement en propre ; il
suffit de considérer que, par leur extrême mobilité
et leur facile condensation , ils sont, plus même
que les autres corps, assujetis à participer aux
mouvemens répandus et entretenus dans toutes les
parties de la nature.
Ainsi, sans remonter à la cause du mouvement
diurne de rotation de notre globe sur son axe, ni
à celle de son mouvement annuel autour du soleil,
nous ferons remarquer que ces deux mouvemens
non interrompus de x notre globe , entraînent nécessairement
ceux des fluides subtils dont il est question;
qu’ils les exposent à des déplacemens continuels,
et les mettent sans cesse, pour ainsi dire,
dans un état d’agitation et de condensation instantanée
et diverse.
En effet, que l’on considère les alternatives perpétuelles
de lumière et d’obscurité que le jour et la
nuit entretiennent sur différens points de notre globe,
celles que les saisons, les vents, etc., produisent
presque continuellement dans son atmosphère, on
sentira qu’il doit en résulter des variations locales
et toujours renaissantes dans la température et la
densité de l’air atmosphérique, dans la sécheresse
ou l’humidité de diverses parties de sa masse, et
dans les quantités d’électricité, qui pourront se répandre
et s’accumuler localement dans l’atmosphère,
ou en être expulsées plus ou moins complètement,
selon ces diverses circonstances.
Il sera toujours vrai de dire que, dans chaque
point considéré de notre globe où ils peuvent pénétrer
, la lumière, le calorique, Vélectricité, etc.,
ne s’y trouvent pas deux instans de suite en même