physiologiste , de ne point se borner , dans ses études ,
à J’examen de l’organisation de l’homme et des animaux
lo pins parfaits; et d’observer, en outre, l’organisation
des différens animaux sans yertèbres et particulièrement
celle des plus imparfaits de ces animaux.
Les infusoires, quoique la plupart renouvelés sans cesse
dans lé* tems et les lieux , favorables à leur production ,
sont neanmoins les plus anciens des animaux. Cependant
la connaissance de ces animaux est le résultat d’une
découverte assez moderne, puisqu’elle est du siècle dernier
; et comme l’a dit Bruguière, ce n’est assurément
pas la moins piquante.
Ces petits animaux exigent des observations microscopiques
très-delicates ; une patience presque sans bornes
pour reconnaître les faits qu’ils nous présentent ; enfin,
un esprit libre ou dégagé de prévention, afin de ne voir
en eux que ce qui y est véritablement,
Lorsqu’on manque de loisirs ou de moyens pour les
observer soi-même, il faut, pour s’en procurer la notion,
consulter les ouvrages de Leuwenoheck, qui en fit fe
découverte ; d ^thon-Frédéric Muller ; qui en observa
un très-grand nombre, et en décrivit beaucoup de genres
et d especes; en un mot, ceux de Ledermuller, de
Backer, de Roësel, de Schranck, de Spallanzanietc.,
qui en observèrent séparément différentes espèces. Mais
O.-F. Muller est celui qui les a le plus étudiés, les a
décrits et figurés avec exactitude , et k qui l’on est véritablement
redevable de cette partie de la zoologie tout-
à-fait inconnue des anciens.
L’existence des infusoires et l’état réel de leur organisation
et de leurs facultés, sont les seuls objets qui
puissent nous intéresser k leur égard. Aussi ce n’est que
philosophiquement et que comme des objets de première
importance a considérer dans l’étude de la nature, que
nous devons nous en occuper.
Il importe donc très-peu qu’aux connaissances actuelles
sur les animaux de cette classe, l’on ajoute celle de 100
ou de 1000 infusoires nouvellement observés; que l’on
augmente, soit la liste des genres , soit celle des espèces.
C’est d’après cette considération que je me suis un peu
étendu sur ce qui les concerne en général, et sur ce qu’il
nous importe de remarquer k leur égard. Mais dans l’exposition
qui va suivre , je ne m’occuperai que des coupes
principales k établir parmi eux, et je me bornerai a la citation
de quelques espèces pour exemple, d’après Muller.
D IV I S IO N DES IN FU SO IR E S .
Les observations faites sur ces animalcules, nous apprennent
que les uns sont nus ou à très-peu-près, c’est-
à-dire, dépourvus d’organes ou d’appendices extérieurs ;
tandis que les autres offrent des parties saillantes au dehors,
comme des poils bien apparens, des espèces de
cornes , ou une queue.
En conséquence,imitant à-peu-près la distribution de
Bruguière, je partage les infusoires en deux ordres, savoir:
1 En infusoires nus ;
2.0 Eninfusoires appendiculés.
Cette distribution, qui n’est pas toujours exempte d’équivoque
ou d’embarras, m’a paru néanmoins d’autant
plus utile, qu’il est évident que les infusoires nus sont