lion précise qui caractérise les coupes principales,
parmi les corps naturels ; coupes dont j’ai fait l’exposition
des caractères avec détail. Or, ces coupes
principales sont les corps inorganiques et les corps
vivans j et parmi ceux-ci les végétaux et les animaux*
Définition de chacune des deux coupes primaires
qui partagent les productions de la nature.
— Les corps inorganiques sont ceux en qui
l’état des parties ne permet pas au phénomène de
la vie de s’exécuter en eux, quelque relation qu’ils
aient avec les causes excitatrices de l’extérieur.
•— Les corps vivans sont ceux en qui un ordre de
choses et un état des parties, permettent à des causes
excitatrices d’y produire le phénomène de la vie,
qui en amène plusieurs autres.
Définition de chacune des deux coupes principales
qui divisent les corps vivans.
— Les végétaux sont des corps vivans non irritables,
incapables de contracter instantanément et
itérativement aucune de leurs parties sur elles-
mêmes , et dépourvus de la faculté d’agir, ainsi que
de celle de se déplacer.
— Les animaux sont des corps vivans doués de
parties irritables, contractiles instantanément et itérativement
sur elles-mêmes, ce qui leur donne a tous
la faculté d’agir, et à la plupart celle de se déplacer.
Ces définitions sont claires, positives, à l’abri de
toute objection, et ne rencontrent aucune exception
nulle part.
Que l’on oppose maintenant ces caractères des
animaux à ceux exposés ci - dessus qui appartiennent
aux végétaux, l'on sera convaincu de la
réalité de cette ligne de démarcation tranchée que
la nature a établie entre les uns et les autres de ces
corps vivans.
Conséquemment, les auteurs qui indiquent un
passage insensible des animaux aux végétaux par les
polypes et les infusoires qu’ils nomment zoophites
o u animaux-plantes, montrent qu’ils n’ont aucune
idée juste de la nature animale , ni de la nature végétale
j et, abusés eux-mêmes, ils exposent à l’erreur
tous «eux qui n ont de ces objets que des connaissances
superficielles.
■ Les polypes et les infusoires ont même si peu de
rapports avec aucun végétal quelconque , que ce
sont, de tous les animaux, ceux en qui 1 irritabilité
ou la contractilité subite des parties a le plus d’éminence.
J’âi déjà dit que , si, sous une seule considération,
l’on peut rapprocher les animaux très-imparfaits que
constituent les infusoires, les polypes, etc., des