ces animaux offrent entr’eux une grande disparité
d’organisation, de laquelle résulte que les plus imparfaits
sont très-simples, et lie paraissent dus qu’à
des générations spontanées ;
7 ?° Qu’étant arrivé aux radiaires , on reconnaît
que l’imperfection de l’organisation animale où nous
sommes parvenus, non - seulement se soutient en
elles,, mais même qu’elle continue de s’accroître ;
qu’il y est effectivement manifeste, que, dans toutes,
la génération, sexuelle ne présente plus la moindre
existence, en sorte que ces animaux sonUréduits à
n’offrir que des amas de corpuscules réproductifs qui
n’exigent aucune fécondation ; que , quoiqu’il y ait
encore, dans les radiaires échinodermes, des vaisseaux
pour le transport et l’élaboration des fluides,
sans véritable circulation , c’est dans les radiaires
mollasses que paraît commencer le mode simple de
l’imbibition des parties par le fluide nourricier,
les vaisseaux qu’on y aperçoit encore, paraissant
n’appartenir qu’à leur organe respiratoire ; qu’ainsi
que dans les vers, ni le cerveau, ni la moelle longitudinale,
ni la tête, ni sens quelconque n’existent
plus dans ces animaux ; que c’est parmi eux qu’on
voit l’organe digestif montrer une véritable imperfection
, puisque dans beaucoup de radiaires le canal
alimentaire, soit simple, soit augmenté latéra-r
lement, n’a plus qu’une seule issue, en sorte que
la bouche sert aussi d’anus; qu'enfin, les mouvemens
isochrones de ceux de ces animaux qui sont
tout-à-fait mollasses, ne sont plus que les suites des
excitations de l’extérieur, comme je le prouverai.
Ces mêmes animaux sont donc plus éloignés encore,
par leur organisation, de celle à laquelle nous les
comparons, que les vers mêmes, puisque, dans plusieurs
de ces derniers, les sexes s’aperçoivent encore;
8.° Que les polypes qui, dans notre marche,
viennent après les radiaires, ne sont pas néanmoins
le dernier.chaînon de la chaîne animale, et cependant
sont beaucoup plus imparfaits, plus simples
en organisation, enfin, plus éloignés encore de notre
point de comparaison que les radiaires ; qu’en effet,
ils ne présentent plus à l’intérieur qu’un seul organe
- particulier , celui de la digestion dans lequel se développent
quelquefois des gemmes internes ; qu’en-
vain chercherait-on dans les vrais polypes aucun
autre organe intérieur qu’un canal alimentaire, varié
dans sa forme, selon les familles, qui devient de plus
simple en plus simple , se change peu-à-peu en sac,
comme dans les hydres, etc., et n’a alors qu’une
seule issue ; que l’imagination seule y pourrait supposer
arbitrairement tout ce quelle voudrait y voir;
qu’en un mot, ici, l’on est assuré que le fluide
essentiel à la vie et à-la-fois nourricier, n’a d’autre
mode d’être que celui d’imbiber les parties, de se
mouvoir avec lenteur et sans vaisseaux dans la substance
du corps du polype, dans le tissu cellulaire