
5. ° D’avoir leurs solides , ainsi que leurs fluides )
participant aux mouvemens vitaux ;
6. ° De se nourrir de matières étrangères déjà
composées ; et la plupart d’avoir la faculté de digérer
ces matières;
rj.° D’offrir entr’eùx une immense disparité dans
la composition de leur organisation et dans leurs fa-*
cultés particulières , depuis ceux qui ont l’organisation
la plus simple, jusqu’à ceux dont l’organisation
est la plus compliquée, et dont les organes
spéciaux intérieurs sont les plus nombreux ; de ma**
nière que leurs parties ne sauraient se transformer
les unes dans les autres ;
8.° D’être , les Uns simplement irritables, ce qui
fait qu’ils ne se meuvent que par des excitations qui
leur viennent du dehors; les autres irritables et sensibles
, ce qui leur donne la faculté de se mouvoir
par des excitations internes que le sentiment intérieur
qu’ils possèdent produit en eux ; les autres,
enfin, irritables , sensibles et intelligëns, ce qui
les rend capables de se mouvoir par des actes de
volonté, quoique le, plus souvent ils agissent sans
préméditation ;
9.0 De n’avoir aucune tendance, dans le développement
de leur corps, à s’élancer perpendiculairement
au plan de l’horizon , et de n’avoir aucun parallélisme
dominant dans les canaux qui contiennent
leurs fluides;
Tels Sont les neuf caractères essentiels qui sont
généralement propres aux animaux,, et qui les distinguent
éminemment de tout végétal quelconque ,
fces neuf caractères étant tous en opposition et contradictoires
à ceux qui appartiennent aux végétaux.
Ayant déjà prouvé, d’unë part, que Y irritabilité
h existe nullement dans les végétaux ; comme elle
ne saurait exister dans aucun corps inorganique ;
qu’aucun végétal , en effet, rie possède de parties
instantariémerit et itérativement contractiles sur elles-
mêmes ; en sorte que les mouvemens observés dans
différentes plarites, n’ont rien de comparable au
phénomène de Y irritabilité animale ; et de l’autre
part, les s^oîogistes sachant très-bien qu’il n’est pas
un seul m imai qui ne soit muni de parties instantanément
contractiles ; c’est donc une vérité incontestable
et partout attestée par les faits ; savoir, que
les animaux sont les seuls corps de la nature ^ au
moins dans notre globe ) qui soient doués de partiel
irritables et de parties contractiles, susceptibles
de se mouvoir subitement et itérativement à chaque
provocation d’une cause excitante. Ils sont donc les
seuls corps de la nature qui soient capables de se
mouvoir par excitation.
Si l’on recherche, en effet, quelle est la source
des mouvemens des animaux, on reconnaîtra qu’elle
réside uniquement dans cette faculté singulière de
leurs parties souples, qui leur donne le pouvoir de
t'orne t- 8