
se décider uniquement , soit par la considération
d’aucun système d’organes intérieur, pris isolément
, soit par l’état des parties externes ; mais ,
qu’il l’est, au contraire j que ces rapports doivent
se déterminer d’après la considération de 1 ensemble
des caractères intérieurs et extérieurs f en donnant
aux premiers une valeur prééminente, et, parmi ceux-
ci , une plus grande encore aux plus essentiels , sans
employer néanmoins la considération isolee d aucun
organe particulier quelconque. (1)
Que les circonstances dans lesquelles se sont trouvées
les différentes races des animaux , à mesure
qu elles se sont répandues, de proche en proche,
sur différens points du globe et dans ses eaux , aient
donné a chacune d’elles des habitudes particulières,
et que ces habitudes, quelles ont été obligées de
contracter , selon les milieux qu elles habitèrent et
leur manière de vivre , aient pu, pour chacune de
ces races , modifier l’organisation des individus, Ta
forme et l’état de leurs parties , et mettre ces objets
en rapport avec les actions habituelles de ces individus
, il n’est plus possible maintenant d’en douter.
E n effet, l’o%doit concevoir qu’a raison des milieux
habités, des climats , des situations particulières,des
différentes manières de vivre, ut de quantité d’au-
/,) Les principes que doit fournir Cette considération,
seront développés dans la 6.e partie de cette Introduction.
INTRODUCTION* i 63
très circonstances relatives a la condition de chaque
race, tel organe ou même tel système d’organes particulier
, a dû prendre ) dans certaines d’entr’elles,
de grands développemens 3 tandis que , dans d’autres
races , quoiqu’avoisinantes par leurs rapports
généraux , mais très-différemment situées , ce même
système d’organés particulier, très-développé dans
les premières, aura p u , dans celles-ci, se trouver
très-affâibli, très-réduit, peut-être anéanti, ou au
moins modifié d’une manière singulière.
Ce que je dis de tel système d’organes qui fait
partie de l’organisation des individus d’une race
quelconque, s’étend à toutes les autres parties de
ces individus, et même à leur forme générale : tout
en eux est assujéti aux influences des circonstances
dans lesquelles ils se trouvent forcés de vivre.
A. l’égard des animaux, il y a nombre de faits
connus qui attestent l’existence de cet ordre de
choses j et l’on pourrait ajouter que, quelque petites
que soient les modifications qui se sont opérées
sous nos yeux et dont nous nous sommes convaincus
par l’observation dans ceux des animaux
dont nous avons changé forcément les habitudes,
ces mêmes modifications sont suffisantes pour nous
montrer l’étendue de celles , qu’avec le temps, les
animaux ont pu éprouver dans leur forme, leurs
partiel, leur organisation même , de la part des
circonstances dans lesquelles ils ont vécu, et qui