que présente l’ouvrage , il est utile que
le lecteur veuille bien suspendre les
siennes, ne fût-ce que momentanément,
afin de se mettre en harmonie avec l’auteur
dans sa manière de considérer les
sujetsdoht il traite. S’il trouve que ce dernier
ait rempli son objet, il ne lui restera
plus qu’à juger, à l’aide des faits et de
la réflexion, laquelle des deux manières
d’envisager les choses en question mérite
la préférence,
J’attends donc de tout lecteur, la complaisance
de se mettre dans la situation
d’esprit dont je viens de parler, pour
saisir complètement mon sentiment partout
, et ses motifs. Quant au jugement
définitif qu’il en portera ensuite , il sera
sans doute d’autant meilleur, quel qu’il
puisse être, que les faits cités lui seront
plus connus, et qu’il aura lui-mémè plus
approfondi le sujet, plus observé la nature.
Je ne parle pas de la difficulté connue
d’apercevoir dans un ouvrage un peu
philosophique, tout ce qui y est digne
de fixer notre attention. Cette difficulté ,
qui tient tantôt à la fatigue, tantôt à des
préoccupations diverses en lisant, est
plus ou moins grande à la vérité, selon
l’habitude aussi plus ou moins grande du
lecteur à la méditation ; mais elle est
réelle , et chacun sait qu’à la seconde
lecture d’un semblable ouvrage , on y
voit en général bien des choses qu’on
n’avait pu remarquer à la première.
Relativement au plan de l’ouvrage , à
la marche des idées qu’il présente, et
aux faits d’observation qui y sont exposés
, j’ai cru devoir employer l’ordre
suivant.
Dans une Introduction, nécessairement
un peu longue, mais essentielle pour
l’intelligence du sujet, j ’entreprends de
fixer les bases de la zoologie , les principes
les plus généraux qui doivent en
constituer le fondement, la source même