ment à des causes mécaniques, régies par des
lois.
3.e Principe : Tout fait ou phénomène observé
dans un corps vivant, est à-la-fois un fait on
phénomène physique, et un produit de l’organisation.
4-e Principe : Il n’y a dans la nature aucune matière
qui ait en propre la faculté de vivre. Tout
corps en qui la vie sç manifeste , offre dans le
produit de l’organisation qu’il possède, et dans
celui d’une suite de mouvemens excités dans
ses parties , le phénomène physique et organique
que la vie constitue ( i ) , phénomène qui
s’exécute et se maintient dans ce corps, tant
que les conditions essentielles à sa production
subsistent.
5.e Principe : Il n’y a dans la nature aucune ma-j
tière qui ait en propre la faculté d’avoir ou de
se former des id.ees, d’executer des opérations
entre des idées, en un mot, de penser. Là
où de pareils phénomènes se montrent ( et l’on
en observe de cette sorte dans les animaux les
plus parfaits), l’on trouve toujours un système
d’organes particulier propre à les produire;
système dont l’étendue et l’intégrité sont constamment
en rapport ayec le degré d’éminence
et l’état des phénomènes dont il s’agit.
(i) Philosophie zoologique, vol; i , p. 4°o.
6.e Principe : Enfin, il n’y a dans la nature aucune
matière qui ait en propre la faculté de sentir.
Aussi, là où cette faculté peut être constatée,
là seulement se trouve, dans le corps vivant qui
en est doué, un système d’organes particulier
capable de donner lieu au phénomène physique
, mécanique et organique qui, seul, constitue
la sensation.
A ces principes, à l’abri de toute contestation
solide, et sans lesquels la zoologie serait sans fon-
demens, j’ajouterai :
i.° Qu’il y a toujours un rapport parfait entre
l’état, soit d’intégrité ou d’altération, soit d’étendue
ou de perfectionnement d’une faculté organique, et
celui de l’organe ou du système d’organes qui la
produit ;
2.0 Que, plus une faculté organique est éminente,
plus l’organisation à laquelle appartient le système
d’organes qui y donne lieu, est composée.
Maintenant, étayé sur ces principes., que l’observation
met partout en évidence, je vais faire voir
que ni la faculté de penser, de juger, de vouloir,
ni celle d’éprouver des sensations, ne peuvent être
le propre de tous les animaux; car elles ne peuvent
l’être de ceux qui sont les plus simples en organisation;
ce que je prouverai.
Dabord ; je dois faire remarquer que la faculté