
qu une sanie presque sans couleur , à laquelle il ne
convient plus de donner le nom de sang ; (i)
6.° Que les vers , q u i, en descendant toujours,
viennent après les insectes, mais à la suite d’un
hiatus, que les épizoaires rempliront peut-être un
jour, présentent, dans la composition de l’organisation
, une diminution bien plus grande encore
que celle observée dans les insectes et dans-les animaux
déjà cités ; en sorte que l’organisation des
vers est beaucoup plus éloignée encore de celle 'a
laquelle on la compare, ainsi que toutes les autres,
que celle des insectes ; qu’ici, én effet, ni le cer~
(i) Il me paraît que, faute d’avoir étudié et sum les
moyens de la nature , on s’est gravement trompé , relativement
aux insectes , sur la cause, soit de la singularité
des habitudes , soit de la vivacité des mouvemens de
certains de ces animaux. Au lieu d’attribuer ces faits à
une organisation plus perfectionnée des insectes , et a la
nature de leur respiration , ce qui devrait s’étendre h tous
les animaux de cette classe , nous ferons remarquer que
de simples particularités, que nous indiquerons, sonttres-
çuffisantes pour donner lieu à ces faits ; nous montrerons
que, sans avoir des facultés d’intelligence, mais ayant
des idées de perception , de la mémoire, un sentiment
intérieur, et l’organisation modifiée par les habitudes , ces
causes suffisent pour leur faire produite les actions que
nous observons chez eux ; que ces particularités, très-diyerveau,
ce point de réunion pour la production du
phénomène du sentiment, ni la moelle longitudinale
noueuse qui , depuis les insectes jusqu aux
mollusques, était si utile au mouvement des parties
, n’existent plus ; qu’il n’y a plus de tete ; plus
d’yeux ; plus de sens particuliers ; plus de trachées
aérifères pour la respiration ; plus de forme générale
constituée par des parties paires ; en un mot,
plus de véritables mâchoires ; que la génération
sexuelle, même, paraît s’anéantir dans le cours de
cette classe, les sexes ne se montrant plus qu’obs-
curément dans certains vers, et disparaissant entièrement
dans les autres ; qu’enfin , formant une
branche particulière et hors de rang dans la série,
sifiées selon, les races, ne sont point communes a tous ces
animaux; qu’en effet, s’il y a des insectes qui ont des
mouvemens très-vifs, il y en a aussi qui n’en ont que de
fort lents ; que, même dans les ir ifusoires, on trouve
des animaux qui ont les mouvemens les plus v ifs , tandis
que , dans les mammifères , l’on voit des races qui n’en
exécutent que de très-lents ; qu’enfin , à l’égard des manoeuvres
singulières de certaines races , manoeuvres que
l ’on a considérées comme des actes d’industrie , il n’y a
réellement que des produits d’habitudes que les circonstances
ont progressivement amenées et fait contracter; habitudes
qui-ont modifié l’organisation dans ces races, de
manière que les nouveaux individus de chaque génération
ne peuvent que répéter les mêmes manoeuvres.