
CLASSE PREMIÈRE,
LES INFUSOIRES, ( Infusoria. )
Animaux microscopiques , gélatineux, transpa-
rens ., polymorphes contractiles,
Point de bouche distincte ; aucun organe inté-?
rieur constant ? déterminable j génération fissipare,
subgemmipare.
Animacula microscopica } gelalinosa , hialina 3
polymorpha, contractilia.
Os distinctum nullum. Organa specialia interna
determinabiliacjue nulla, Generatiojîssipara.y sub-
gemmipara.
O B S E R V A T I O N S , j ,
Je ne rapporte à cette classé d’animaux que ceux des
infusoires de Muller qui n’ont point de bouche, et qui
conséquemment sontdépourvus de sac alimentaire',.c’est-
à-dire, de cet organe digestif qui s’ouvre.nécessairement
au dehors par une bouche au moins. ! . ■
Ainsi, c’est avec cette coupe circonscrite par le défaut
débouché dans les animaux qui en sont le sujet, que je
forme la première classe du règne animal. Elle comprend
les animaux les plus petits, les plus imparfaits, les plus
simples en organisation, en un mot, ceux qui possèdent '
l.e moins de facultés.
Ces animaux n’âyant point de bouche, point de sac
alimentaire, n’ont point de digestion à exécuter, et. ne
se nourrissent que par les absorptions de leurs pores
extérieurs, et par imbibition interne. Ainsi, leur organisation,
qui est la plus simple de toutes celles qu’offre
le çègne animal, présente par son caractère un degré;
particulier qui les distingue éminemment de tous les.
autres animaux,.
. Je me suis assuré qu’il en existe dé semblables , car
i’en ai observé moi-même plusieurs : et quand même il
n’en existerait qu’un petit nombre, j’en eus fait une classe
as part, d’après la considération du caractère éminent qui
les; distingue, Cette classe néanmoins; embrasse évidemment
la plus grande partie des infusoires’ de Muller ,• elle
doit être nécessairement' la première, puisqu’elle nous
présente l’organisation animale dans son premier degré.
^’organisation des infusoires , et tout ce qui concerne
leur manière d’être, de vivre, de se mouvoir , de se régénérer
, etc-,, sont des objets plus importans à considérer,
que les distinctions, qu’on a pu établir-parmi eux;
En effet, sans cette curiosité! philosophique , sansle
besoin même que; nous avons de connaître la nature dans»
tout ce.qu’elle produit, dans tout cë qu’elle:exécute,, ern
un mot, sans l’importance pour nouside savoir jusqu’à quel,
point la vie animale peut être réduite et exister encore;
sans doute l’étude des infusoires nous présenterait bien
peu d’intérêt, et ce serait fort mal débuter dans L’expo