
ordres des reptiles, le coeur a encore deux oreillettes*
il n’en présente plus quune seule dans le dernier ;
6.° Qu’en arrivant aux poissons, l’on remarque
que l’organisation animale s’éloigne de celle de l’ho rame
bien plus encore que celle des animaux déjà
cités j et qu’elle est conséquemment plus dégradée,
plus imparfaite que la leur, indépendamment des
influences du milieu dense qu’habitent les animaux
dont il s’agit ; qu’effectivement , bon ne retrouve
plus dans les poissons l’organe respiratoire des animaux
les plus parfaits j que le véritable poumon ,
que nous ne rencontrerons plus nulle part, y est
remplacé par des branchies, organe bien plus faible
en influence respiratoire , puisque, pour parer aux
inconvéniens de ce grand changement, la nature
fait passer tout le sang par cet organe »avant de l’envoyer
aux parties , ce qu’elle n’a point fait dans les
reptiles ; que la poitrine , ou ce qu’elle doit contenir
, a passé ici sous la gorge , dans la base même
de la tête j qu’il n’y a plus et qu’il n’y aura plus
désormais de trachée-artère, ni de larinx , ni de
voix véritable ; que les paupières, qui ont déjà
manqué sur les yeux des serpens, ne se retrouvent
plus ic i, et ne reparaîtront plus a 1 avenir , que 1 o-
veille est tout-à-fait intérieure, sans conduit externe ;
qu’enfin, le squelette très - incomplet, singulièrement
modifié, partout sans bassin et sur le points
de s’anéantir, n’est plus qu’ébauché dans les derniers
animaux de cette classe ( les lamproies ) et finît avec
eux.
Ces preuves que fournissent les animaux vertèbres
, d’une dégradation progressive dé l’organisation
^ depuis le plus perfectionné des quadrumanes,
jusqu au plus imparfait des poissons , et conséquemment
d une diminution croissante dans la composition
et le perfectionnèment de l’organisation ) à
mesure que l’on parcourt leurs classes en se dirigeant
vers ceux dont l’organisation s’éloigne plus de
celle de 1 homme) * deviennent de plus en plus frappantes
et décisives, si l’on étend la même recherche
aux animaux sans vertébrés*
Faits qui concernent les animaux sans vertébrés,
et qui prouvent aussi Vexistence d’une progression
dans la composition et le perfectionnement
de Vorganisation de cès animaux.
En continuant notre examen, et recueillant les
faits observés que nous offrent les animaux sans vertèbres,
on reconnaît :
ï.° Qu’avec les poissons, se termine complètement
le plan particulier de l’organisation des animaux
vertébrés, et par conséquent l’existence du
squelette qui fait une partie essentielle de ce plan;
qü’effectivement, après les poissons, la moelle épinière
, ainsi que la colonne vertébrale, cette base
Tome I.