
sèdent, sont des produits de la ndture-, que les
végétaux le sont pareillement; enfin, que les corps
non Divans , quels qu’ils soient, sont dans le même
cas, quoique tout ce qui existe ne soit dû qu’a la
volonté' suprême qui y a donné lieu.
Relativement à la nature, considérée comme la
puissance qui a opéré et qui opère encore tant de
choses, tant de merveilles même, rien n’est présumé
de notre part, rien à cet égard n'est le produit de
notre imagination; car, chaque jour nous sommes
témoins de ses opérations, nous en pouvons suivre
un grand nombre^ en observer les progrès, et remarquer
les lois qu’elle suit nécessairement dans
chacune d’elles.
Déjà nous connaissons plusieurs dés lois auxquelles
elle estassujétie dans ses actes; nous distinguons
sa marche, selon le genre d’actes quelle opère
et selon les circonstances qui viennent en modifier les
résultats ; enfin, nous savons qu’elle n’agit que graduellement
dans la production de ceux des corps en
qui elle a pu établir la v ie , et dans la composition
de 1 organisation de ces différens corps. Aussi, voyons-
nous que dans les animaux, qu’elle a doués généralement
de Y irritabilité , elle a amené progressivement,
depuis les plus imparfaits jusqu’aux plus parfaits, une
complication d’organes spèciaux de plusen plusgrande,
qui lui a donné les moyens de produire, dans ces
êtres, différens phénomènes organiques de plus en
plus admirables, et de douer les plus parfaits de ces
animaux, de facultés qui surpassent tout ce que notre
imagination peut concevoir; facultés, cependant,
qui cesseraient de nous paraître des merveilles, si
nous en connaissions le mécanisme.
Ce sont-là des vérités que l’observation a fait connaître,'
et que maintenant on ne saurait raisonnablement
contester.
Ainsi , pour nous qui sommes absolument bornés
à ne connaître positivement que des corps ; que les
propriétés, les facultés et les phénomènes que nous
présentent ces corps; que la nature qui les change,
les diversifie, les détruit, et les renouvelle perpétuellement;
voici ce que nous pouvons regarder comme
des vérités auxquelles nous avons su nous élever par
l’observation.
Uunivers est l’ensemble immutable, inactif, et
sans puissance propre, de toutes les matières et de
tous les corps qui existent. Cet ensemble manquant
d’activité propre, et ne pouvant rien opérer par lui-
même , est l’unique domaine de la nature, et lui doit
l’étRt de toutes ses parties. :
La nature , au contraire, est une véritable puissance,
assujétie dans ses actes, inaltérable dans son
essence, constamment agissante sur toutes les parties
de l’univers, et qui sç compose d’une source inépuisable
de mouvemens, de lois qui les régissent, de
moyens essentiels à la possibilité de leurs actions, en