
sée, en un mot ; à tout ce qui pourrait compromettre
notre satisfaction ou notre tranquillité intérieure, et
par conséquent à nous procurer l’état moral opposé;
il faut donc la diviser :
I.° En tendance vers le bien-être physique ;
2.0 En tendance vers le bien-être moral.
Tous les penchans particuliers qui sont les résultats
de chacune de ces deux tendances, sont très-
faciles à déterminer, surtout si l’on distingue, de
part et d’autre, ceux qui naissent des besoins, soit
donnés par la nature, soit que nous nous sommes
formés, de ceux qui proviennent de Y attrait que
nous avons pour différentes choses, autre sorte de
besoins à satisfaire. Ainsi , il est facile de reconnaître
que :
D’une part , notre tendance vers le lien-être
physique fait naître en nous, selon les circonstances:
i.° Le besoin de satisfaire la faim, la soif, lorsqu’elles
se font ressentir; de fuir la douleur, les sensations
nuisibles ou désagréables, et tout ce qui incommode;
de nous soustraire aux souffrances, aux
maladies, à tout mal-être physique; d’exécuter à la
suite d’excitations intérieures provoquées, les actes
qui peuvent pourvoir à la propagation des individus,
etc.;
* 2.0 L ’attrait pour les sensations agréables, Tes
plaisirs des sens , la volupté ; d’où résultent les plaisirs
de la table, le goût pour la mollesse, les situations
douces et riantes, etc.; enfin, l’amour sensuel,
etc., etc.
D’une autre part, notre tendai>çe vers le bien-
être moral fait naître en nous :
i.° Le besoin de satisfaire tous les genres de
désir qui sont à notre portée ; d’éyiter les idées désagréables
ou affligeantes et de no,us y soustraire;
d’acquérir des connaissances usuelles; de maîtriser
nos émotions intérieures, nos penchans nuisibles •
de jouir d’une satisfaction intérieure;
2.0 L attrait pour la liberté, l’indépendance ;
pour les idées agréables, la variété, les merveilles *
pour les jouissances de l’esprit, de la pensée; pour
des objets d’agrément de divers genres, etc., etc.
j4mour de soi-même.
L’amour de soi-même, ou l’intérêt personnel, est
le second produit du penchant à la conservation.
C’est un sentiment généralement inhérent en nous
qui concourt à notre conservation en nous la faisant
aimer, et qui ne saurait nous nuire par lui-même ,
mais seulement par ceux de ses produits que la
raison n’a pas su modérer. Pour commencer son
analyse, il faut considérer ses résultats généraux :
? .p Par le sentiment intérieur seul ;;
2.0 Par 1e sentiment intérieur et la pensée libre;
3.9 Par le sentiment intérieur et la pensée réglée
par la raison.