
superflu de donner une trop grande extension à cette
partie.
Ainsi, l’on a vu par ce qui précède :
i,° Que la nature a augmenté progressivement le
mouvement des fluides dan s le corps animal, à mesure
que l’organisation de Ce corps se composai^ davantage
; et, qu’après avoir employé les moyens les
plus simples pour les premières accélérations ale ce
mouvement, elle a créé exprès un système d’organes
particulier pour accroître encore plus cette accélération
, lorsqu’elle fut devenue nécessaire ;
2.0 Quelle a suivi une marche semblable a l’égard
de la reproduction des individus, afin de conserver
les espèces obtenues ^ puisqu’après s’être servie
des moyens les plus simples, tels que la reproduction
par des divisions de parties, elle créa ensuite
des organes spéciaux fécondateurs , qui donnèrent
lieu a la génération des ovipares , enfin, à celle des
vrais vivipares ;
3.° Qu’il en a été de même à l’égard de la faculté
de sentir ÿ faculté que la nature ne put donner
aux animaux les plus imparfaits, parce que le
phéno’ Ve du sentiment exige \ pour se produire,
uii système d’organes déjà suffisamment composé ;
système que ces animaux ne' pouvaient avoir , mais
aussi qui ne leur était pas nécessaire , leurs besoins,
très-bornés, étant toujours faciles à satisfaire ; tandis
que, dans des animaux à organisation plus compo-
INÎRODUCTION. 21 I
sée et qui, dès lors, eurent plus de besoins , elle put
créer et perfectionner graduellement le seul système
d'organes qui pouvait produire le phénomène admirable
dont il s’agit.
4-° Enfin , que des actes d’intelligence étant les
seuls qui permissent de varier les actions, et ne pouvant
devenir nécessaires qu’aux animaux les plus
parfaits, la nature a su leur en donner la faculté
dans un degré quelconque, en instituant en eux un
organe spécial pour cette faculté , c’est-à-dire , en
ajoutant à leur cerveau deux hémisphères qui furent
successivement plus développés et plus volumineux
dans ceux de ces animaux qui furent les plus perfectionnés
»
Que d’applications je pourrais faire pour montrer
le fondement de tout ce que je viens d’exposer! que
de faits bien connus je pourrais rassembler pour accroître
les preuves de ce fondement ! Mais, renvoyant
mes lecteurs à ma Philosophie zoologicjue où
j’en ai présenté un grand nombre qui m’ont paru
décisifs, je me hâte de conclure de ce qui précède :
Que la nature possède dans ses propres moyens,
tout ce qui lui est nécessaire , non seulement pour
former des corps vivans, tels que les végétaux et
les animaux ; mais, en outre , pour produire , dans
ces derniers, des organes spéciaux, les développer,