
mencer notre examen par les animaux qui ont l’organisation
la plus composée, et le terminer par ceux
qui sont les plus simples à cet égard ) c’est-à-dire,
par les plus imparfaits. ,
Dans cette marche y nous devons nous occuper
d abord des animaux vertébrés ; car , ce sont ceux
qui ont 1 organisation la plus composée, la plus féconde
en facultés, la plus rapprochée de celle de
1 homme ; et, a leur égard , nous remarquerons que
le plan de leur organisation , plus ou moins développe
dans chacune de leurs races, ,et aussi plus ou
moins modifié par les circonstances dans lesquelles
chacune d’elles se trouve , embrasse pareillement
1 organisation de l’homme qui offre le complément
parfait de ce plan particulier.
En conséquence, sans entrer dans tous les détails
que 1 anatomie cojnparee a fait connaître , et qui
multiplient les preuves que nous pourrions citer,
nous dirons que, si l’on examine attentivement les
animaux vertebres , on est bientôt convaincu ;
i.° Quej de tous les vertébrés connus, ce sont
les mammifères qui tiennent de plus près à l’homme
par l’organisation ; qu’ils sont même les seuls qui
aient de commun avec lui la génération sexuelle
vraiment vivipare -, qu’ils sont plus avancés que tous
les autres dans le développement de leur plan d’organisation
, et conséquemment que c’est parmi eux
que se trouvent les plus parfaits des animaux ;
2.° Que, parmi les mammifères, ceux de l’ordre
des onguiculés ( Philos, zool. vol. i , p. 345 )
sont, de tous les animaux à mamelles, ceux dont
l’organisation approche le plus de celle de l’homme,
et leur donne plus de facultés qu’aux autres -, que
même, parmi eux, l’on trouve des familles particulières
qui l’emportent sur les autres familles du
même ordre, par un plus grand rapprochement à
cet égard ; qu’en effet, dans les quadrumanes, le
ceVveau présente, avec tous ses accessoires, le plus
grand volume, proportionnellement à celui de leur
corps , après le cerveau de l’homme, et conséquemment
horgane de l’intelligence le plus développé,
après le sien ,• qu’en outre, ces derniers ont les extrémités
de leurs membres mieux disposées pour saisir
les objets, pour les septir, juger de leur forme ou de
leurs autres qualités, en un mot, pour s’en servir,
que les autres onguiculés : en sorte que l’organisation.
de ces animaux est effectivement la plus per-
fectionnée des organisations animales, et ne présente
ensuite dans les autres familles du même ordre que
des dégradations croissantes, qui entraînent des ap-
payvrissemens dans les «facultés -,
3,° Qu’outre la dégradation qui s’observe déjà
parmi les différentes races des mammifères onguiculés,
celle qui a lieu dans les mammifères ongulés,
se manifeste plus fortement encore -, car ces animaux
ont le corps plus gros, plus lourd -, les doigts moins