
( Cinquième sorte : rapports entre des parties considérées
séparément , et quune cause particulière
a modifiées. )
Huitième principe : Tout ce qu’a fait directement
la nature , devant avoir une prééminence de
valeur sur ce qui n’est que le produit d’une cause fortuite
qui a modifié son ouvrage ; on donnera, dans le
choix d’un rapport à employer, la préférence à tout
organe ou système d’organes qui se trouvera ce qu’il
doit être suivant le plan d’organisation dont il fait
partie, sur l’organe ou le système d’organes dont l’état
ou l’existence résulterait d’une cause modifiante,
étrangère à la nature.
Dans le cas où les deux organes différens, entre
lesquels uh choix est à faire, se trouveraient l’un et
l’autre changés ou altérés par une cause modifiante,
on donnera la préférence à celui des deux dont les
changemens ou les altérations l’éloigneront moins de
l’état où il devait être dans le plan d’organisation
auquel il appartient.
Les huit principes régulateurs que je viens de proposer,
me paraissent à l’abri de toute objection raisonnable,
et les seulspropres à remplir l’objet pour lequel
je les destine. Ils fourniront les moyens d’établir, sans
arbitraire, un ordre de valeur parmi les rapports qui
doivent servir à former la distribution, fixer les rangs
des objets, et faciliter les lignes de séparation à établir
pour l’institution la plus convenable des genres,
des familles, des ordres, des classes, et des coupes
primaires parmi les animaux.
En détruisant l’arbitraire qui anéantit les progrès
des sciences naturelles, puisque cet arbitraire fait varier
sans cesse les résultats des efforts que l’on fait
pour les perfectionner ; ces principes donneront, si
on les admet, une uniformité de plan très-nécessaire
aux travaux dans lesquels on s’occupera de ces objets;
et alors, notre distribution des animaux se perfectionnera
de plus en plus; nos connaissances dans l’étude
des lois et de la marche de la nature, à l’égard
de ses productions, y gagneront infiniment; et les
sciences zoologiques > particulièrement, en obtiendront
une solidité qu’elles n’ont pas encore.
Il restera un peu d’arbitraire dans la détermination
du rang respectif des espèces dans leurs genres, et
quelquefois même de celui des genres dans leurs familles
; parce que les principes régulateurs proposés
ne sont facilement applicables qu’à l’égard des différences
remarquables dans les traits de l’organisation
intérieure. Mais, l’expérience dans l’étude de la nature
et un sentiment de convenance que je ne saurais
définir, achèveront de détruire, dans le zoologiste,
cette dernière retraite de l’arbitraire.
Troisième question ; Quelle disposition faut-il
donner à la distribution générale des animaux, pour
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