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 ,  partout hee  clans  ses parties ,  toujours  
 conséquente dans ses principes,  et  
 applicable à tous les cas connus. Elle est,  
 à  ce  qu’il  me  semble  ,  la  première  qui  
 ait  été  présentée,  la  seule  par  conséquent  
 qui existe ; car je ne connais aucun  
 ouvrage  qui  en  offre  une  autre  avec un  
 pareil  ensemble  de  principes  et  de  considérations  
 qui les fondent. 
 Cette  théorie ,  qui  reconnaît à la nature  
 le pouvoir  de  faire  quelque  chose,  
 celui même  de  faire  tout  ce  que  nous  
 observons,  est-elle fondée ?  sans  doute,  
 elle me paraît telle, puisque je la publie,  
 et  que  mes  observations  semblent  partout  
 la confirmer.  Si  l’on  en juge  autrement  
 ,  probablement l’on s’efforcera de  
 la remplacer par une  autre qui soit aussi  
 générale ,  et  qui  ait pour but de s’accorder  
 davantage  encore avec tous les  faits  
 observés ;  ce  que  je  ne  crois  pas  possible. 
 On m’objectera peut-être  que  ce  qui  
 me paraît si juste ,  si fondé,  n’est cependant  
 que  le  produit de mon  jugement,  
 d’après la somme de mes connaissances ;  
 on pourra même ajouter que ce qui est le  
 résultat  de  nos  jugemens  est  toujours  
 fort  exposé,  et qu’il n’y a  réellement  de  
 certain pour nous que les faits  constatés  
 par  l’observation. 
 A  cela,  je  répondrai  que  ces  considérations  
 philosophiques  ,  très  justes  en  
 général,  ont  néanmoins ,  comme  bien  
 d’autres ,  leurs  limites  et  même  leurs  
 exceptions. 
 Sans  doute ,  nos  jugemens  sont  fort  
 exposés  ;  car  ,  quoiqu’ils  soient  toujours  
 en  rapport  avec  les  élémens  que  
 nous  y  faisons  entrer,  et que ,  sous  ce  
 point  de  vue  ,  ils  manquent  rarement  
 de justesse, nous n’avons  presque jamais  
 la  certitude  d’avoir  employé  dans  chacune  
 de  ces  opérations  de notre intel