
Sans doute, je ne puis montrer, dans tous leurs détails,
comment ces choses se passent, ni développer
positivement le mécanisme de Xirritabilité ; mais je
sens la possibilité que ces mêmes choses soient
comme je viens de le dire ; et toutes les inductions
m’apprennent qu’elles ne peuvent être autrement.
Après l’applanissemeiit de cette première difficulté
que nous offrent les générations spontanées au commencement
de chaque règne organique, ainsi qu’à
y donner lieu. La nature ou la composition chimique de
leur substance , me paraît seule pouvoir produire le phénomène
dont il s’agit.
Lorsque je considère les faits galvaniques, et que je vois
deux pièces de métal différent Omises en contact avec ma
langue, me faire éprouver une sensation particulière à l’instant
où elles se touchent l’une et l’autre , effet qui se répète
autant de fois de suite que je réitère le contact, je
crois apercevoir que les substances animales et vivantes
sont susceptibles d’éprouver dans tous les instans, non précisément
un effet galvanique , mais un effet probablement
analogue. Il est possible effectivement que, par leur composition
chimique , ces substances se trouvent pénétrées
et en quelque sorte distendues par quelque fluide subtil
qui s’en échapperait à chaque contact d’un corps étrang
e r , et les mettrait alors dans le cas de se contracter subitement.
Or, la dissipation du fluide subtil en question,
pourrait dans l’instant même se trouver réparée. Le phénomène
de Xirritabilité animale n’exige donc point d’organe
particulier pour pouvoir se produire.
celui de certaines branches de ces règnes, toutes les
autres relatives à la composition de l’organisation
dans les animaux, et à la formation des différens
organes spéciaux qu’on observe parmi eux, me paraissent
s’évanouir facilement.
En effet, on Verra ces difficultés disparaître s i ,
aux moyens généraux de la nature , l’on ajoute les
quatre lois suivantes qui concernent l’organisation,
et qui régissent tous les actes qui s’opèrent en
elle par les forces de la vie.
Première loi : La vie, par ses propres forces,
tend continuellement à accroître le volume
de tout corps qui la possède, et à étendre
les dimensions de ses parties, jusqu’à un
terme quelle amène elle-même.
Deuxième loi : La production d’un nouvel organe
dans un corps animal, résulte d’un nouveau
besoin survenu qui continue de se faire
sentir , et d’un nouveau mouvement que ce
besoin fait naître et entretient.
Troisième loi : Le développement des organeà
et leur force d’action sont constamment en
raison de l’emploi de ces organes.
Quatrième loi : Tout ce qui a été acquis, tracé
ou changé y dans l’organisation des individus,
pendant le cours de leur vie, est conservé par