soit homogènes, soit hétérogènes, qui ont entr’elfes
une adhérence ou une cohésion plus ou moins considérable
: or, chacun sait :
Que ces masses, le plus souvent pierreuses , nous
offrent des terres diverses, qui se rencontrent, les
unes pures , .lesrautres mélangées, les Unes acidi-
fères les autres sans union avec aucun acide :
Qu7en ;outre, parmi ces masses solides de toute
grandeur et diversement entassées les unes sur les
autres, on trouve des acides- et des alkalis presque
toujours combinés avec quelque matière concrète ",
des métaux différens, soit natifs, soit oxidés ; des
matières combustibles dans l’état concret, soit pures,
soit mélangées ou combinées -, enfin, des aggrégats
divers, la plupart sous forme de roche, d’ancienne
ou de nouvelle formation, ainsi que des matières
pierreuses altérées par le feu des volcans.
Tous ces objets constituent les matériaux d’une
science particulière que l’on a nommée minéralogie -,
et ce sont eux principalement que l’on considère
comme composant le règne minéral. Ils n’intéressent
celui qui s’occupe du phénomène de la vie , que
comme fournissant une partie des matériaux : qui
forment les corps vivans.
Les corps inorganiquesfluideS.soni constitués par
des matières dont les molécules intégrantes, quelles
qu’elles soient, n’ont point d’adhérence entr’elles,
qu en ont une si faible qu’elle ne saurait les retenir
dans leur situâtion j lorsque la gravitation sollicite
leur déplacement. Par une cause connue, les molécules
de ces corps sont èntretenues dans cet état.
Ces corps fluides doivent aussi faire partie du
règne que je viens de citer ; car on sait que la plupart
formeraient des cdrps solides ou concrets , si la
caüse qui maintient leur fluidité n’agissait plus.
On prendra de ces fluides une idée générale qu’il
importé de ne pas perdre de Vue , en considérant :
1. ° Que les uns sont des fluides liquides, peu ou1
point compressibles, et qui , réunis en masse, se
voient toujours aisément. Or , indépendamment de
ceux qui font partie de différens corps concrets et que
l’on en péut obtenir, Veau , considérée dans son
état ordinaire et qui est si abondamment répandue
dans notre globe, nous offre le principal de ces
fluides liquides j ,
2. ° Que les autres sont des fluides élastiques, gazeux,
et là plupart entièrement invisibles. O r , c’est
parmi ceüx-ci qu’il est nécessaire d’établir une distinction
j car il y en a de deux sortes particulières, qui
sont très-importantes a considérer , à càuse de leur
influence dans un grand nombre de phénomènes qui
seraient' inintelligibles sans la- considération dê cette
influence : ainsi, il faut lès diviser ; 1 ‘ ! ! 1 ’ '
i.° Enfluides élUstiqUëS ùOërcibleS, èonténâbles
et sensiblement pondérables ;■ !f
q.° HLirfluide s subtils incontenableset'qui parais