
3.° D’avoir seulement leurs fluides susceptibles
d’exécuter les mouvemens vitaux ; leurs solides , par
défaut d irritabilité, ne pouvant, par des réactions
réelles, concourir à l’exécution de ces mouvemens ,
que des causes excitatrices du dehors ont le pouvoir
d’opérer ;
De n’avoir point d’organes spéciaux intérieurs;
mais d’obtenir, des mouvemens de leurs fluides, une
multitude de canaux vasculiformes , la plupart perforés
latéralement, et, en général, parallèles en-
tr’eux ( i) ; ce qui est cause que, dans tous, l’organisation
n’est que plus ou moins modifiée sans composition
réelle , et que les parties de ces corps sa
transforment aisément les unes dans les autres;
lenteur qui les rend insensibles, et ne se jugent que par
leurs produits ; et dans ceux où ils sont apparens et subits ,
ils sont dûs à des détentes ou a des affaissemens de parties ,
et ne peuvent de suite se répéter, ni se manifester dans tous
les temps,
(i) Les mouvemens des fluides dans les végétaux s’exécutant
principalement en deux sens opposés , il en est résulté
que les canaux vasculiformes de ces corps sont, en général,
parallèles entr’eux , ainsi qu’a l’axe longitudinal, soit de la
tige , soit des branches , des rameaux , des pçtioles et des
pédoncules. En effet, ils ne perdent leur parallélisme que
dans les parties qui s’épanouissent en feuilles, fleurs et
fruits.
5. ° De n’exécuter aucune digestion , maïs seulement
une élaboration des sucs qui les nourrissent et
qui donnent lieu a leurs produits, en sorte qu ils
n’ont qu’une surface absorbante ^ 1 exterieure ) , et
qu’ils n’absorbent pour alimens que des matières
fluides ou dont les particules sont désunies ;
6. ° De n’avoir point de circulation réelle dans
leurs fluides ; mais .d’offrir dans leurs sucs seveux,
des prouvemens de déplacement dont les principaux
paraissent alternativement ascendans et descend ans,
ce qui a fait supposer l’existence de deux sortes de
sève ; l’une provenant de l’absorption par les racines,
e t l’autre résultant de celle par les feuilles;
7.0 D’opérer en eux deux sortes de végétation;
l’une ascendante, et l’autre descendante , à partir
d’un point intermédiaire ou noeud, vital, situé dans
la base du collet de la racine, et qui est, en général,
plus vivace que les autres ;
8.° D’avoir une tendance a diriger leur végétation
supérieure, perpendiculairement au plan de l’horizon
, et non à celui du sol qui les soutient (i) ;
g.° De former la plupart des êtres composes d’in- 1
(1) Les végétaux paraissent .devoir cette tendance au
calorique et h Xélectricité des milieux environnans ; ces
fluides subtils, trouvant plus de difficulté a traverser l’air
que des corps humides plus conducteurs , s’élancent à tra