
Second principe : Parmi les organisations dont les
plans sont diffërens de celui qui comprend l’organisation
choisie comme point de comparaison, celles
qui offriront un ou plusieurs systèmes d’organes semblables
ou analogues à ceux qui font partie de l’organisation
à laquelle on les compare, auront un rang
supérieur à celles qui auraient moins de ces organes,
ou qui eh manqueraient.
A l’aide des trois sortes de rapports ci-dessus indiquées,
et des principes qui s’en déduisent, l’on déterminera
facilement les distinctions des espèces et
celles des masses diverses quelles doivent former ; et
ensuite l’on décidera, sans arbitraire,le rang de chacune
de ces masses dans la série. Dès lors, la science
cessera d’être vacillante dans sa marche.
Mais, nos efforts seraient incomplets et laisseraient
encore une grande prise à cet arbitraire, si nous n’entreprenions
de fixer la valeur des rapports particuliers,
c’est-à-dire, de ceux que l’on obtient par la
comparaison d’organes intérieurs particuliers , considérés
isolément dans difîêrens animaux. *
** Rapports entre des parties semblables ou
analogues, prises isolément dans Vorganisation
de differens animaux, et comparées
entéelles.
La quatrième sorte de rapports n’embrasse que
les rapports particuliers entre des parties non modifiées.
Ainsi, c’est celle qui se tire de la comparaison
de parties considérées séparément, et qui, dans le
système d’organisation auquel elles appartiennent,
n’offrent aucune anomalie réelle.
La considération de cette sorte de rapports peut
être d’un grand secours pour décider tous les cas
douteux, lorsqu’il s’agit de déterminer, entre certaines
coupes comparées, quelle est celle qui doit
avoir une supériorité de rang. O r , ces cas douteux
sont ceux où l’ensemble des parties de l’organisation
intérieure ne présentedans les deux organisations
comparées, aucun moyen de décider, sans arbitraire,
à laquelle de ces deux organisations appartient la supériorité
dont il s’agit.
C’est particulièrement pour la formation et le placement
des ordres, des sections, des familles, et
même des genres, dans chaque classe, et par conséquent
pour assigner les rangs de toutes ces coupes
inférieures, que l’emploi de cette quatrième sorte
de rapports sera utile ", car, à l’égard de ces coupes,
les principes de la troisième sorte de rapports, sont
souvent difficiles à appliquer. Or , c’est ici que l’arbitraire
s’introduit facilement , et qu’il anéantit la
science, en exposant les travaux des naturalistes à
une variation continuelle dans la détermination des
rapports qui doivent fixer la composition des coupes,
et dans celle des rangs à donner à ces mêmes coupes.
En effet, comme beaucoup d’animaux, justement