
nisation le plus simple, oes deux fonctions s’exécutent
sans organes spéciaux quelconques ; tandis
qu’ils sont absolument nécessaires , et qu’ils se composent
de plus en plus, à mesure que Inorganisation
se compose elle-même davantage. Effectivement,
les organisations les plus simples se trouvant formées
de substances elles-mêmes très-peu composées, les
molécules nutritives introduites n’ont presque point
de changemens à subir pour «tre assimilées , identifiées.
Dans ce cas, les rnouvemens et les forces
de la vie suffisent, et il ne ; faut pas d’organes particuliers
pour la nutrition. Le fait observé a l ’égard
des corps vivans les plus simples -t prouve que les
choses sé passent ainsi.
. C’est donc à tort que l’on a supposé, dans tbus
les corps vivans, des organes particuliers pour l’exécution
de chacune de ces deux fonctions ; qu’on
a prétendu que ceux nécessaires pour la génération^
coexistaient.toujours avec ceux de la nutrition ;; et
que l’existence des organes destinés à ces fonctions,:
devait Constituer le caractère des corps vivans.
Ce que l’on peut dire de plus fondé à cét égard,
c’est que. la nature étant parvenue, dans certains
corps vivans, à instituer des organes particuliers ,
d’abord pour là première et ensuite pour la seconde
de ces fonctions , les caractères que fournissent ces
organes sont véritablement les plus importans à considérer
dans la détermination des rapports , les fonctions
qu’ils ont à remplir étant elles-mêmes de première
importance.
Mais il 'n’est pas vrai que, dans tout corps vivant
quelconque , il y ait des organes particuliers,
soit pour l’une , soit pour l’autre des deux fonctions
dont il s’agit ; caries organisations les plus simples,
végétales ou animales, n’en offrent ni pour la réproduction,
ni pour la nutrition, a moins qu’on ne
prenne les pores âbsorbans de l’extérieur pour des
organes particuliers.
Maintenant, si l’on rassemble méthodiquement les
dix caractères essentiels: des corps vivans , en y ajoutant
les neuf considérations qui viennent ensuite et
si l’on a égard aux deux fonctions générales que l’organisation
/quelle qu’elle soit, doit remplir, on aura:
des bases solides et incontestables pour une Philosophie
biologique partout d’accord avec les observations
connues ; on reconnaîtra facilement que les
différens phénomènes que nous offrent les corps
vivans, sont tous véritablement physiques; que leurs
causes mêmes sont déterminables, quoique difficiles
à saisir ; en un mot, ôn sentira que la seule voie
à suivre, pour avancer nos connaissances dans cette
intéressante partie de la nature, ne peut être autre
que celle de donner la plus grande attention aux
caractères cités des corps vivans , et aux considérations
que j’y ai ajoutées.
Après avoir perdu la vie qu’ils possédaient, les