
quelle soit conforme à l’ordre de la nature, dans la
production de ces êtres?
- Pour résoudre cette question, il s agit encore ici de
trouver quelque principe pris dans la nature meme,
afin de pouvoir s’y conformer j car, si l’on a déterminé
la distribution générale des animaux d’apres
la progression qui existe dans la composition de 1 organisation
animale, il semble que 1 on puisse, dans
cette progression, procéder avec autant de raison du
plus composé vers le plus simple, que du plus simple
vers le plus composé. Cela n est cependant pas
fondé ; et la nature , consultée dans l’ordre de ses
opérations à l’egard des animaux, nous indique le
principe suivant qui ne nous permet a ce sujet
aucun arbitraire.
La nature n opérant rien que graduellement , et
par cela même, ri ayant pu produire les animaux
que successivement, a évidemment procédé
, dans cette production, du plus simple
vers le plus composé.
Si., comme j’en suis convaincu, l’on doit reconnaître
que, dans tout ce quelle fait , la nature n opère
que graduellement j et que, si c est elle qui a produit
les animaux, elle n’a pu donner l’existence à leurs
races diverses que successivement ; il est évident que,
dans cette production, elle a passé progressivement du
plus simple au plus composé. On doit donc disposer
la distribution générale des animaux d’après cette considération
, afin d’imiter l’ordre que la nature a suivi.
J a i, en effet , montré , dans ma Philosophie
zoologique ( vol. I . p. 269) que , pour rendre la
distribution générale des animaux , conforme à l’ordre
qu’a suivi la nature en produisant toutes les races
qui existent, il fallait procéder du plus simple
vers le plus composé, c’est-à-diro, qu’il était nécessaire
de commencer cette distribution par les plus
imparfaits des animaux, et les plus simples en orgar
nisation, afin de la terminer par les plus parfaits,
par ceux qui ont l’organisation la plus composée.
Cet ordre est le seul qui soit naturel, instructif
pour nous, favorable à nos études de la nature -, et
qui puisse, en outre , nous faire connaître la marche
de cette dernière , ses moyens et les lois qui régissent
ses opérations à leur égard.
Par cette disposition , et ayant préalablement as-
sujéti partout la distribution des objets à l’ordre des
rapports , et formé les coupes classiques, nous rendons
la connaissance des progrès dans la composition
de l’organisation plus facile à saisir, et nous
nous mettons dans le cas d’apercevoir plus facilement,
soit les causes de ces progrès , soit celles qui les modifient
ou les interrompent çà et là. Phil. zool.
vol. 1. p. i 3a à i 35.
On trouvera probablement moins agréable et
moins conforme à nos goûts, de présenter en tête