l’emporte en valeur sur les branchies, que celles-ci
ont une valeur plus grande que les trachées aérifereS)
et que ces dernières sont supérieures ^ sous le même
point de vue, aux trachées aquifères qu’il ne faut
pas confondre avec les branchies. Alors, je peux juger
si le mode des organes respiratoires, dont je veux
employer le rapport, est assez élevé en valeur pour
me permettre de lui donner la préférence sur un
rapport tiré de quelqu’autre sorte d’organes.
La cinquième sorte de rapports embrasse les rapports
particuliers entre des parties modifiées. Elle
exige donc, dans les parties comparées , la distinction
de ce qui est du au plan réel de la nature , d’avec
ce qui appartient aux modifications que ce plan a été
forcé d’éprouver par des causes accidentelles.
Ainsi, cette sorte de rapports se tire des parties
qui, considérées séparément dans différens animaux,
ne sont point dans l’état où elles devraient être, suivant
le plan d’organisation auquel elles appartiennent.
En effet, pour juger le degré d’importance qu’il
faut accorder à un rapport, et la préférence qu’il doit
avoir sur un autre, il n’est point du tout indifferent
de distinguer si la forme, l’aggrandissement, l’appauvrissement
ou même la disparition totale des organes
considérés, appartiennent au plan d’organisation
des animaux qui en sont le sujet ; ou si l’état de
ces organes n’est pas le produit d’une cause modifiante
et déterminable, qui a changé, altéré ou anéanti
ce que la nature eut exécuté sans l’influence de cette
cause.
Par exemple, il eût été impossible à la nature de
donner une tête aux infusoires, aux polypes, aux
radiaires, etc. ; car l’état de ces corps, le degré de
leur organisation, ne le lui permirent pas ; et ce ne
fut, effectivement, que dans les insectes qu’elle est
parvenue à donner au corps animal une véritable tête.
Or, comme la nature ne rétrograde point elle-
même dans ses opérations, on doit sentir qu’étant
arrivée à la formation des insectes, et par conséquent
à celle d’une tête, réceptacle des sens particuliers,
toutes les organisations animales, supérieures en composition
a celle des insectes, devront offrir aussi une
véritable tête. Gela n’est cependant pas toujours vrai.
Bien des annelides, les cirrhipèdes, et beaucoup de
mollusques h’ont point de tête distincte. Une cause
étrangère à la nature, en un mot, une cause modifiante
et déterminable, s’est donc opposée à ce que
les animaux cités soie'nt pourvus d’une véritable tête.
Tantôt, en effet, cette cause a empêché plus ou moins
le développement de cette partie du corps, et tantôt
même elle en a opéré l’avortement complet. •
Nous trouvons la même chose à l’égard des y eux
qui appartiennent à des plans d’organisation qui doivent
en offrir; la même chose aussi à l’égard des
dents; enfin, la même encore qui a lieu relativement
a différentes parties de l’organisation, tant intérieures