qui occupe l’intervalle entre la peau extérieure de.
ce corps et son tube ou son canal alimentaire ;
9.0 Qu’enfin, les infusoires , dernier annéau de la
chaîne que nous venons de parcourir, et surtout
les infusoires nus, nous offrent les animaux les
plus imparfaits que l’on ait pu connaître , ceux qui
sont les plus simples en organisation , ceux , enfin ,
qui sont, de tous, les plus éloignés du point de
comparaison choisi ; qu effectivement, ces animaux
n’ont pas un seul organe spécial, intérieur, constant
et déterminable, pas même pour la digestion : en
sorte qu’outre qu’ils manquent, comme les polypes,
de tous les autres organes spéciaux connus, ils n’ont
pas même, comme eux, un canal ou un sac alimentaire,
et par conséquent une bouche; que l’organisation
, réduite à les faire jouir seulement de la
vie animale, ne leur donne aucune autre faculté que
celles qui sont généralement communes à tous les
corps vivans, plus celle d’avoir leurs parties irritables
; qu’enfin, ces animaux ne sont plus que des
corps infiniment petits , gélatineux , presque sans
consistance, qui se nourrissent par des absorptions
de leurs pores externes , qui se meuvent et se con-:
tractent par des excitations du dehors, en un mot,
que des points animés et vivans.
Dans cette révision rapide de la série des animaux,
prise dans un ordre inverse à celui de la nature,
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j’ai fait voir que , depuis Xhomme, considéré seulement
sous le rapport de l’organisation, j usqu aux
infusoires et particulièrement jusqu’à la monade,
il se trouve, dans l’organisation des différens animaux
et dans les facultés qu elle leur donne , une immense
disparité ; et que cette disparité, qui est à
son maximum aux deux extrémités de la sérié ,
résulte de ce que les animaux qui composent cette
série , s’éloignent progressivement de l’homme , les
uns plus que les autres, par l’état de la composition
de leur organisation comparée à la sienne.
Ce sont-la des faits que maintenant on ne saurait
contester , parce qu’ils sont évidens, qu ils appartiennent
à la nature, et qu’on les retrouvera
toujours les mêmes lorsqu’on prendra la peine de
les examiner.
JjSl réunion de ces faits , prise en considération,
forcera sûrement un jour les zoologistes à reconnaître
le vrai plan des opérations de la nature ,
relativement à l’existence des animaux ; car, ce
n’est point par hasard qu’il se trouve une progression
manifeste dans la simplification de 1 organisation
des différens animaux, lorsqu on parcourt leur
série dans le sens que nous venons de suivre.
Qui ne sent que si l’on prend une marche contraire
, la même progression nous offrira une composition
croissante de l’organisation des animaux,
depuis la monade jusqu’à Y ourang-outang, et même