
séparés , moins libres , moins sensibles, puisqu’ils
sont enveloppés de corne ; ils sont moins adroits ;
ne peuvent guère se servir de leurs pieds que pour
se soutenir ou pour leurs mouvemens de translation
; ne sauraient même s’asseoir, se reposer sur
le derrière ; enfin, ils ont déjà perdu de grandes
facultés dont jouissent les premiers ; parmi eux on
observe encore une dégradation sensible ; càr les pa-
chidermes ont les pieds moins altérés que les bisulces
et les solipedes ;
4.° Qu’en quittant les mammifères et arrivant
aux oiseaux, l’on reconnaît que des changemens
plus graves se sont opérés dans l’organisation de
ces derniers, et l’éloignent davantage de celle de
l’homme ; qu’en effet, la génération des vrais vivipares
, qui est la sienne 3 est anéantie et 11e se retrouvera
plus désormais ; car, il n’est pas^vrai que ,
hors des mammifères*, l’on connaisse aucun ani-*
mal réellement vivipare, soit dans les reptiles , soit
dans les poissons, etc., quoique souvent les oeufs
éclosent dans le ventre même de la mère , ce que
l’on a nommé génération ooo-vivipare ; en un mot,
en arrivant aux oiseaux , on voit que la poitrine
cesse d’être constamment séparée de l’abdomen par
une cloison complète ( un diaphragme), cloison qui
reparaît dans quelques reptiles et disparaît ensuite
partout ; qu’il n’y a plus de vulve extérieure, séparée
de l’anus; plus de saillie au dehors pour les
parties sexuelles mâles ; plus de saillie de même
pour le cornet de l’oreille extérieure ; et que les
animaux n’ont et n’auront plus désormais la faculté
de se coucher et de se reposer sur le côté ;
5.° Qu’en laissant les oiseaux, pour considérer les
reptiles, des changemens et des diminutions plus
graves encore dans le perfectionnement de l’organisation
se font remarquer , et l’éloignent plus encore
de celle de l’homme ; que le coeur n’a plus
partout deux ventricules sans communication ; que
la chaleur du sang n’excèdè presque plus celle des
milieux environnans ; qu’il n’y a plus, dans tous,
qu’une partie du sang qui reçoive, dans chaque tour,
l’influencé de la respiration pulmonaire ; que le poumon
lui-même n’est plus constamment double ( comme
dans les ophidiens ) , et qu’à mesure qu’il approche
de l’origine de sa formation, ses cellules
sont plus grandes et moins nombreuses ; que le cerveau
ne remplit qu’incomplétement la cavité du crâne;
que le squelette offre çà et là de grandes altérations
dans l’état et le complément de ses parties ( point
de clavicules dans les crocodiles ; point de sternum
ni de bassin dans les ophidiens ) ; qu’utie diminution
d’activité dans les mouvemens vitaux et dans
les changemens qu’ils produisent , permet à beaucoup
d’animaux de cette classe de pouvoir vivre
long-temps de suite sans prendre de nourriture (les
tortues, les serpens ) ; qu’enfin, si dans les premiers